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Bonjour,Aujourd'hui : "Une question de réputation"Où l'on s'intéresse à un tableau dans un tableau.
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Sofonisba Anguissola, Autoportrait avec Bernardino Campi, vers 1559, huile sur toile, 111 x 109,5 cm, Pinacothèque Nationale, Sienne
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À la fin des années 1550, la peintre Sofonisba Anguissola peut se targuer d’avoir une carrière exceptionnelle. Surtout pour une femme ! A 27 ans, son talent est reconnu, elle est même conviée à la cour d’Espagne. Mais elle fait des jaloux…
C’est à ce moment qu’elle réalise une œuvre bien mystérieuse.
Dans cette toile sombre, deux personnages nous observent. On y voit le professeur d'Anguissola : Bernardino Campi. Il est sur le point d’achever un portrait de femme. |
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Détail de l'œuvre
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Quand on regarde de plus près, on s’aperçoit que le portrait que peint Campi… c’est celui d'Anguissola ! Le maître peint son élève : c’est le monde à l’envers !
Pourquoi Anguissola insère-t-elle ainsi un tableau dans le tableau ? Pourquoi peint-elle son maître en train lui-même de la peindre ? |
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Sofonisba Anguissola, Autoportrait, 1554, huile sur bois, 19,5 x 12,5 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne
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Si certains y voient un hommage que rend l'élève à son professeur, d'autres historiens de l'art ont une toute autre interprétation... Selon eux, ce serait pour Anguissola une manière de répondre à des médisances.
En effet, quelques contemporains de l'artiste sous-entendent que son talent est uniquement dû à son apprentissage chez Campi…
Ils déclarent même que l’intérêt principal de ses autoportraits réside dans son physique avantageux. En voilà du sexisme ! |
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Sofonisba Anguissola, Autoportrait au chevalet, 1556, huile sur toile, 66 x 57 cm, Château de Łańcut, Pologne
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Mais Anguissola ne se laisse pas faire : elle a bien l’intention de faire taire les mauvaises langues !
Armée de son pinceau, la peintre défend sa réputation. Elle relègue son professeur sur le côté de la toile, pour mieux en occuper le centre. Et elle n’hésite pas à se représenter beaucoup plus grande que lui.
Une façon de dire que l’élève dépasse le maître en taille… mais surtout en talent ! |
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Sofonisba Anguissola, Trois Enfants et un chien, vers 1570-1590, huile sur bois, 74 × 95 cm, Collection particulière
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Racontée par
Marine Costello
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Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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| Jeu Concours : L'avant première
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| Comment appelle-t-on ces sculptures de femmes remplaçant une colonne ?
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 On paie mal un maître en ne restant toujours que l’élève.
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Friedrich Nietzsche 
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Coline et Jean
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si c'était mieux que d'habitude...
