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Bonjour,Aujourd'hui : "Atelier découpage"Où l’on s’arrange avec la vérité.
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Theodor Josef Hubert Hoffbauer, Hôtel de Ville, 24 Mai 1871, vers 1875-1882, lithographie, 24 x 30 cm, Brown University Library, Providence, Rhode Island
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1871. Une révolution enflamme Paris : la Commune. Les Parisiens communards se soulèvent contre le nouveau gouvernement français, qui réplique en envoyant l’armée. Le bilan est tragique, avec des massacres des deux côtés.
Farouchement anti-communard, le photographe Eugène Appert décide de mettre son art au service de ses convictions… |
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Ernest-Eugène Appert, Massacre des dominicains d'Arcueil, route d'Italie no. 38, le 25 mai 1871, à 4 heures et demie, 1871, montage photo, 36 x 46 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York, photo : Joyce F. Menschel Photography Library Fund, 2012
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Un événement en particulier concentre toute sa colère : des communards ont fusillé des otages, dont des religieux. Pour Appert, il faut absolument dénoncer ces actes. Mais aucune image des massacres ne circule. Tant pis, il va lui-même se charger d’en créer !
Appert se lance donc dans la constitution d’une série de clichés qu’il intitule Les Crimes de la Commune. |
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Détail de l’œuvre
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Cependant, l’œil d’un observateur d’aujourd’hui peut y deviner des incohérences de perspective ou de lumière. Quant à la qualité médiocre des images, elle incite à se méfier…
Et pour cause : il s’agit ici de photomontages. Appert reconstitue les exécutions commises par les communards. Il utilise des images d’acteurs en costume qu’il fait poser, découpe leur silhouette et les intègre dans des mises en scène.
Le photographe n’hésite pas à mettre côte à côte des personnages qui furent exécutés séparément, et qu’importe la cohérence historique ! |
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Ernest-Eugène Appert, Exécution des otages, prison de la Roquette, le 24 mai 1871, 1871, montage photo, 36 x 46 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York, photo : Joyce F. Menschel Photography Library Fund, 2012
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Aujourd’hui, la manipulation ne résiste pas à un examen attentif des clichés. Mais à l’époque, un tel document suscite des passions. Le gouvernement veut éviter d’enflammer le débat autour de cette période difficile à surmonter.
Les retouches d’Appert finissent d’ailleurs par agacer… L’un de ses montages lui attire une grosse amende ! |
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Bruno Braquehais, Gardes nationaux et curieux sur la colonne Vendôme renversée le 16 mai 1871, 1871, photographie, Bibliothèque historique de la Ville de Paris
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Racontée par
Clément Ribeiro
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Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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 Une photo vaut mille mensonges !
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Claude Jasmin 
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Coline et Jean
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