"Ne mettez jamais en doute le courage des Français, ce sont eux qui ont découvert que les escargots étaient comestibles." Doug Larson
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Aujourd'hui : "Bien baveux"

Où l'on fait la connaissance de minuscules amateurs de bières.

Michel Blazy, Le lâcher d'escargots sur moquette marron, 2009, escargots, moquette, bave d'escargot, eau, bière © ADAGP, Paris, 2017, photo : Martin Argyroglo / exposition Le grand restaurant, FRAC Île-de-France
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Dans une grande pièce, des rouleaux de moquette sont déroulés sur le sol et sur les murs. L'équipe de nettoyage semble avoir oublié de la lessiver, car la moquette est couverte de traînées luisantes… Ce n’est pas très accueillant !
Mais si le ménage n’a pas été fait, c'est pour une bonne raison : cet assemblage de larges bandes de moquette sales forme en réalité une œuvre d'art.

Michel Blazy, Le lâcher d'escargots sur moquette marron, 2009, escargots, moquette, bave d'escargot, eau, bière © ADAGP, Paris, 2017, photo : Martin Argyroglo / exposition Le grand restaurant, FRAC Île-de-France
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L'auteur de cette installation artistique déroutante est l'artiste français Michel Blazy. Et pour la créer, il a reçu l'aide de petites mains… ou plutôt de petites cornes. Celles d'escargots ! Ce sont de valeureux mollusques qui ont concrétisé l’idée de Blazy. Comment s'y sont-ils pris ? C'est très simple : les escargots se sont laissés guider.

Michel Blazy, Le lâcher d'escargots sur moquette marron, 2009, escargots, moquette, bave d'escargot, eau, bière © ADAGP, Paris, 2017, photo : Martin Argyroglo / exposition Le grand restaurant, FRAC Île-de-France
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Sur la moquette, l'artiste a esquissé une sorte de chemin en vaporisant un mélange d'eau et de bière. Puis, il a "lâché" des escargots, comme l'indique le titre de l’œuvre.
Ces derniers, très friands du breuvage, ont alors tout bonnement suivi le chemin et déposé derrière eux des traces de bave. C’est ce qui fait naître ce réseau de lignes brillantes et éphémères.

Michel Blazy, Barbacaen, 2010, œufs, crème dessert chocolat, chocolat en poudre, lait en poudre sur bois grignoté par des souris, 120 x 107 cm © ADAGP, Paris, 2017, photo : Martin Argyroglo / exposition Le grand restaurant, FRAC Île-de-France
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Blazy n’en est pas à sa première collaboration avec des êtres vivants. Dans d’autres créations, il emploie des mouches, des souris ou encore des moustiques.
Ici, aidé de ses complices à coquille, il crée une œuvre évolutive : les escargots sont lâchés plusieurs heures par jour et modifient constamment le curieux dessin créé par leur bave. Certes, ce ne sont pas les bestioles les plus rapides, mais ce sont des baveux de compétition !

L'artiste Michel Blazy à la galerie Art Concept à Paris en 2015 © ADAGP, Paris, 2017
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Pour en savoir plus :

Sur Michel Blazy

Sur sa démarche

Sur l'art et la taxidermie, à découvrir sur le site de Beaux Arts Magazine

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Racontée par
Lisa Bélamy
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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