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Bonjour,Aujourd'hui : "Bloqués"Où l'on découvre que les villes aussi ont le droit à un enterrement.
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La ville de Gibellina après le tremblement de terre, 1968 Voir en grand
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Hiver 1968. Pendant la nuit, un terrible tremblement de terre secoue une vallée sicilienne. Le village de Gibellina est particulièrement touché : les survivants quittent leurs maisons en ruines. Ce triste décor reste inhabité pendant une vingtaine d'années... |
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Alberto Burri, Il Grande Cretto 1, 1984-2015, ciment, 1,5 × 350 m et 280 m2, Gibellina © ADAGP, Paris, 2016 Voir en grand
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Un artiste, ému par l'histoire de la ville, décide de lui rendre hommage. Il s'agit d’Alberto Burri, un artiste italien qui pratique aussi bien la peinture que la sculpture. Cette fois, c'est avec un matériau inhabituel qu'il va réaliser sa gigantesque œuvre d'art. |
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Alberto Burri, Il Grande Cretto 1, 1984-2015, ciment, 1,5 × 350 m et 280 m2, Gibellina © ADAGP, Paris, 2016 Voir en grand
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Pour lui, il faut stopper la dégradation du village. Burri décide donc d'immobiliser les ruines dans d'énormes blocs de ciment. Vue du ciel, sa construction est irréelle : parmi le patchwork de champs verts, on distingue un immense carré gris. Les imposantes masses de ciment, qui suivent le plan de l’ancienne ville, s'étendent sur une surface d'une douzaine d'hectares ! |
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Alberto Burri, Il Grande Cretto 1, 1984-2015, ciment, 1,5 × 350 m et 280 m2, Gibellina © ADAGP, Paris, 2016 Voir en grand
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Par sa démarche, l'artiste s'inscrit dans le "land art", un courant artistique qui utilise la nature comme matériau et comme sujet. La ville cimentée conçue par Burri, au milieu des champs et des arbres, fait désormais partie de la vallée. |
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Alberto Burri, Il Grande Cretto 1, 1984-2015, ciment, 1,5 × 350 m et 280 m2, Gibellina © ADAGP, Paris, 2016 Voir en grand
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Ce nouveau décor pourrait sembler austère, un peu comme un cimetière. C'est justement la volonté de l'artiste : "Nous avons fait un immense linceul blanc de ce lieu afin qu’il reste un souvenir éternel de cet événement".
Aujourd'hui, il est donc toujours possible de déambuler dans les ruelles de Gibellina. Et les ruines ne risquent plus de bouger ! |
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Racontée par Gaëlle Hubert
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant-première
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De quel château s'agit-il ?
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L'architecture, c'est ce qui fait les belles ruines.
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Auguste Perret
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