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Bonjour,Aujourd'hui : "C’est bidon !"Où l’on bloque la circulation pour une noble cause.
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Christo et Jeanne-Claude dans leur chambre au Chelsea Hotel, 1964, New York, photo : Ugo Mulas
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1962. Dans un commissariat parisien, un jeune couple est interrogé par un inspecteur de police. Il s’agit de deux artistes, Christo et Jeanne-Claude. Quel délit ont-ils bien pu commettre pour en arriver là ?
Ils ont... créé une installation artistique ! Le couple d’artistes est profondément marqué par la construction du mur de Berlin, survenu un an plus tôt. Souhaitant dénoncer cette atteinte à la liberté, Christo et Jeanne-Claude décident de reproduire ce mur à Paris. |
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Christo et Jeanne-Claude, Le Rideau de Fer, rue Visconti,1962, barils de pétrole, Paris, © Christo, photo : Jean-Dominique Lajoux
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De nuit, les deux complices se rendent rue Visconti, l’une des plus étroites de la capitale. Ils bouchent la rue en superposant près d’une centaine de vieux bidons de pétrole.
Voilà un véritable rideau de fer, comme celui qui coupe Berlin en deux. Au-delà de la référence à la guerre froide, certains voient aussi dans ce mur une critique de la société de consommation. |
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Christo devant Le Rideau de Fer, 1962, Paris, © Christo, photo : Shunk-Kender
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Quelle que soit sa signification, cette installation de plus de quatre mètres de haut bloque complètement la circulation.
C’est pourquoi la maréchaussée embarque les deux artistes, qui seront heureusement vite relâchés. Comment a-t-on su qu’ils en étaient les auteurs ?
Tout simplement parce qu’ils ont envoyé un dossier détaillé à la préfecture de Paris pour demander l’autorisation de réaliser leur projet. Autorisation refusée, bien entendu ! |
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Christo et Jeanne-Claude, Emballage du Reichstag, 1995, Berlin, © Christo, photo : Wolfgang Volz
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Pour Christo et Jeanne-Claude, cette installation est la première d’une longue liste. À chaque fois, leurs œuvres sont éphémères : même si la préparation peut prendre des mois, voire des années, l’œuvre elle-même ne vit que quelques heures ou quelques jours.
Ainsi le mur de bidons fut démonté au bout de huit heures ! Pas tout à fait comme à Berlin… |
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Christo et Jeanne-Claude au Reichstag,1995, Berlin, photo : Claude Lebus
Voir en grand
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Racontée par
Claire Quiry
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Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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| Jeu Concours : L'avant-première
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 Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.
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Isaac Newton 
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Coline et Jean
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si c'était mieux que d'habitude...
