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Bonjour,Aujourd'hui : "Vous ne le connaissez pas encore ?"Où l’on rencontre un industriel qui bouleverse l’histoire de l’art.
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Sergueï Chtchoukine, 1910, 14,2 x 10,3 cm, Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine
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Quand il se lance dans quelque chose, Sergueï Chtchoukine est toujours à fond. Ce trait de caractère permet à ce Russe de prendre la tête de l’industrie familiale à 28 ans, coupant ainsi l’herbe sous les pieds de ses deux frères aînés. En art, il agit de même…
Arrivé à Paris pour collectionner des peintures modernes, il finit, quelques années plus tard, par ouvrir le premier musée d’art moderne de Russie ! |
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Henri Matisse, Nymphe et satyre, fin 1908, huile sur toile, 89 x 117 cm, Musée d’État de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg © Succession H. Matisse. Photo : Musée d’Etat de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg/Vladimir Terebenin Voir en grand
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En France, il commence par s’intéresser à l’impressionnisme, se passionne pour Gauguin, et achète des œuvres à tour de bras. Les toiles colorées envahissent peu à peu son palais de Moscou. Et ce n’est pas près de s’arrêter : Chtchoukine découvre Matisse, qui peint alors avec des couleurs explosives ! |
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Cabinet de S.I. Chtchoukine (Pièce Picasso), 1914, photographie argentique, 23 x 29 cm, Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou © Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine. Crédit photo : Albom photorpher Pavel Orlov Beginning 1914 Voir en grand
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Insatiable, il enchaîne en rencontrant Picasso, alors en pleine période cubiste. Le collectionneur n’est pas sûr d’aimer cette manière de tout géométriser, mais il est fasciné. Il achète des Picasso par dizaines… Son palais déborde bientôt d’œuvres modernes. En 1908, Chtchoukine en ouvre les portes au public. Sa collection devient un musée comme on n’en a jamais vu à Moscou ! |
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Kazimir Malevitch, Femme avec râteau, 1930-1932, huile sur toile, 99 x 74 cm, Galerie nationale Tretiakov, Moscou. Crédit photo : Galerie Nationale Tretiakov, Moscou Voir en grand
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Aussitôt, les artistes russes s’y pressent. Parmi eux, un inconnu nommé Malevitch. De l’art moderne français, il ne connaît que l’impressionnisme, dont il a l’habitude de reprendre le style.
Dans le musée de Chtchoukine, il est inspiré par les toiles de Matisse, puis s’enthousiasme pour la géométrisation de Picasso. |
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Kazimir Malevitch, Carré noir, 1929, huile sur toile, 80 x 80 cm, Galerie nationale Tretiakov, Moscou. Crédit photo : Galerie Nationale Tretiakov, Moscou Voir en grand
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Mais Malevitch va plus loin : les cercles, carrés et triangles deviennent peu à peu l’unique sujet de ses tableaux. Malevitch est ainsi l’un des premiers à se lancer dans l’art abstrait.
Qui aurait pu prévoir que le caractère énergique et audacieux d’un industriel révolutionnerait à ce point l’histoire de l’art russe ? |
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Un collectionneur qui considère Gauguin comme une nouvelle religion, demande à essayer des toiles avant de les acheter et accroche chez lui des Picasso sans être sûr de les aimer… Le russe Sergueï Chtchoukine gagne à être connu !
Découvrez-le sur iTunes Découvrez-le sur Google Play Ses meilleurs secrets sortiront progressivement sur l’appli Artips pendant toute la durée de l'exposition ! |
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Racontée en partenariat avec la Fondation Louis Vuitton
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Jeu Concours : L'avant-première
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Quel artiste français né au Havre a peint ce tableau ?
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Les autres collectionneurs jouent à la poupée. S. I. Chtchoukine ne joue pas, lentement, il bâtit, il conçoit, et plus que tout, il sent.
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Alexandre Benois
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