Aujourd'hui : "Tu n'y vois pas clair"

Dans les années 60, le tout jeune artiste Chuck Close souhaite absolument se démarquer. Un jour, il entend un influent critique d’art Clement Greenberg déclarer : "Aujourd’hui dans l’art, il faut proscrire le portrait peint".

Afin de se distinguer, il décide de faire exactement l’inverse. Il choisit alors de devenir spécialiste du portrait, à contre-courant de la tendance, afin d’attirer l’attention.
Mais cela ne lui suffit pas, il cherche à être encore plus original…

Chuck Close prend pour modèle des membres de sa famille et ses amis. Il les photographie puis divise l’image en de toutes petites cellules à l’aide d’une grille. Enfin, il transpose chaque cellule en plus grand sur une toile, recomposant ainsi le portrait originel !

Mais les cellules ne sont pas reproduites fidèlement. De loin, il est difficile de le remarquer, mais plus le spectateur s’approche de l’œuvre, plus il les distingue.

Ces cellules sont de toutes les couleurs et de toutes les formes géométriques. Ces unités qui composent l'image peuvent également être appréciées individuellement.

20 années après, Chuck Close n’a pas changé son sujet de prédilection et continue de peindre des portraits. Pourquoi une telle obstination ?
L’artiste est en fait atteint d’une déficience cognitive. Il est donc incapable de reconnaître le moindre visage. C’est son travail sur les portraits qui l’aide à mémoriser les figures de ses proches. Une véritable cure !

Pour en savoir plus :

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