"Les douces courbes innombrables qui font d'un corps de femme, pour l'homme qui en est amoureux, un paysage qu'il n'en finit pas de découvrir [...]." René Barjavel.
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Aujourd'hui : "Une falaise plantureuse"

Où l'on apprend que Degas finit toujours par peindre des femmes.

Edgar Degas, La fête de la Patronne, pastel sur monotype, 26,6 x 29,6 cm, 1876-1877, Musée Picasso, Paris.

Edgar Degas aime les femmes et nous le fait savoir. L'artiste les représente partout, aussi bien dans une salle de danse, avec Les Danseuses, que dans un bordel avec La fête de la Patronne !

Mais jusqu'où va son obsession ?

Edgar Degas, Falaise ou Côte escarpée, 1880-1892, Pastel, 46 x 54,6 cm. Collection particulière.
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A première vue, ce tableau intitulé Côte escarpée présente un paysage tout à fait ordinaire, bien qu'inhabituel dans l’œuvre d'Edgar Degas. Mais regardez bien cette côte et les monts qui la forment...

Si l'on observe attentivement les lignes sinueuses de ce paysage, on peut discerner les courbes d'un corps féminin !

Détail du tableau.

Il nous est présenté allongé, la tête à la droite du tableau. La longue chevelure du modèle, qui se remarque par sa couleur rouge, semble plonger dans la mer.
Puis vient sa poitrine, transformée en deux petits monts coniques.
En continuité apparaissent le ventre et enfin, les cuisses relevées du modèle, métamorphosées en deux imposantes montagnes.

Pierre-Paul Prud'hon, Vénus et Adonis, 1810-1812, Collection Wallace, Londres.

Un disciple américain de Claude Monet, parlant de cette œuvre, raconte qu'elle lui rappelle un sonnet de Shakespeare, Vénus et Adonis, qui compare Vénus à une prairie.

Il ajoute ensuite "J'imagine que la liste est longue des poètes touchés par ce thème. Degas sera peut-être le premier à l'avoir traité en couleur." Rien que ça !

Edgar Degas, auto-portrait photographique, 1895, Harvard Art Museum
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L'artiste nous livre finalement un paysage fantasmatique, qui place le spectateur entre rêve et réalité.

On peut alors tout imaginer ! Regardez à nouveau ce paysage... Degas semble y avoir glissé une autre femme le long de la côte.

Edgar Degas, La classe de danse, 1875, Huile sur toile, 85 × 75 cm, Musée d'Orsay
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Pour en savoir plus :

Sur Edgar Degas

Sur Edgar Degas et le nu

Théodore Robinson, un disciple de Monet



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Racontée par
Alix Mazereau
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
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Les douces courbes innombrables qui font d'un corps de femme, pour l'homme qui en est amoureux, un paysage qu'il n'en finit pas de découvrir [...].
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