"Allez vous y retrouver parmi le faux vrai, le vrai faux, le vrai vrai et le faux faux !" Armand Salacrou Bonjour, New York, 1980. Le Metropolitan Museum est au cœur d’une vive controverse. La Diseuse de bonne aventure, chef-d’œuvre de Georges de La Tour et œuvre phare du musée, serait un faux ! Sur quoi se fonde cette accusation retentissante ? Georges de La Tour, La Diseuse de bonne aventure, vers 1630, huile sur toile, 102 × 123 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York Un petit retour en arrière s’impose. A priori peinte au milieu du XVIIe siècle, la toile tombe ensuite dans l’oubli durant près de quatre siècles. Détail de l'œuvre Mais c’est l’historien de l’art Christopher Wright qui avance l'argument le plus percutant : en observant attentivement le col de la femme de gauche, on peut y lire le mot "Merde" ! Détail de l'œuvre (avant restauration) Les conservateurs du Metropolitan, fort mécontents de la mauvaise publicité, réfutent l'accusation. Afin de prouver l'authenticité de la toile, des experts sont chargés de réaliser des analyses scientifiques particulièrement poussées du tableau. The Metropolitan Museum of Art, New York, photo : Fcb981 Les scientifiques leur donnent raison : la toile utilisée date bien du XVIIe siècle. Mieux : ils détectent l’usage de jaune de plomb, un pigment qui n’est plus employé au moment où le faux est censé avoir été peint. La théorie de Wright tombe à l’eau. En haut : jaune de plomb, pigment Georges de La Tour, Le Tricheur à l'as de carreau, vers 1635-1638, huile sur toile, 106 x 146 cm, Musée du Louvre, Paris " Allez vous y retrouver parmi le faux vrai, le vrai faux, le vrai vrai et le faux faux ! " - Armand Salacrou - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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