À l'abordage !

"Le véritable trésor, c'est de pouvoir compter sur les autres."
- Massa Makan Diabaté -

Un proche intéressé par Économitips ?

Bonjour,
Aujourd'hui : "À l'abordage !"
Où l'on découvre un trésor d'organisation.

1717, dans l'océan Atlantique. Sur un navire marchand espagnol, c'est la panique : les pirates attaquent !

En effet, un galion menaçant s'approche, et il arbore le tristement célèbre pavillon noir à tête de mort…

Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

Illustration Économitips
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Le navire qui attaque se nomme le Whydah. À son bord : environ 150 hommes, menés par le terrible capitaine anglais Black Sam, Samuel Bellamy de son vrai nom.

Le genre de pirate qui fascine les écrivains, les cinéastes, les enfants… et les économistes !

George S. Harris & Sons, Samuel Bellamy, épave du Whydah, vers 1888, lithographie, 3 x 7 cm, Metropolitan Museum of Art, New York, photo : Pharos
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Peter Leeson, un professeur américain, estime ainsi que les méthodes des pirates illustrent à merveille certaines théories économiques, comme par exemple le "choix rationnel".

Selon cette idée, les individus prennent des décisions dans leur propre intérêt ("intérêt individuel") avec deux objectifs : maximiser leurs gains tout en supportant le moindre coût possible.

Peter Leeson analyse les comportements économiques des pirates dans son livre The Invisible Hook, 2006, photo : Peter Leeson
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Pour Peter Leeson, cela permet d'expliquer pourquoi les pirates hissent leur fameux pavillon noir : en voyant ce signal pirate, beaucoup de victimes se rendent d'avance, sans même combattre !
Le gain (la prise du butin) est donc maximisé à moindre coût (sans verser de sang).

Représentation du pavillon noir des pirates ou Jolly Roger, 2006, photo : WarX
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Ce jour-là, Black Sam et ses hommes s'emparent d'un butin record : 400 000 pièces d'or ! Pour se les partager, ils doivent respecter des règles très strictes, définies en commun. Gare à ceux qui prennent plus que les autres : ils sont sévèrement punis.

Là encore, les pirates font en sorte que si un filou veut "maximiser ses gains" (en volant la part des camarades), il s'expose à un "coût" terrible : amputation ou abandon sur une île déserte.

Howard Pyle, Abandonné, 1909, huile sur toile, Delaware Art Museum, Wilmington
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Malheureusement pour eux, les pirates de Black Sam n'ont pas le temps de se poser ces questions : frappé par une terrible tempête, le Whydah coule à pic avec son précieux chargement. Et depuis que l'épave a été localisée en 1984, à peine quelques milliers de pièces d'or ont été repêchées.

De quoi intéresser des gens moins "rationnels" que les pirates : les chercheurs de trésors !

Un échantillon des pièces d'or qui ont été récupérées dans l'épave du Whydah, 2010, Musée des sciences naturelles de Houston, photo : Theodore Scott
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