"La critique est le seul instrument de vérification d’une théorie économique."
- Karl Popper -

Bonjour,
Aujourd'hui : "Son conte est bon"
Où l’on voit qu’en économie on peut être originale mais pas trop.

 

1922, Université de Cambridge, en Angleterre.
Au fond d’un amphithéâtre, une jeune étudiante pouffe de rire… parce qu’elle s’est lancée dans un devoir pas très académique !

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Girton College, le collège de filles de Cambridge, impression photochrome, vers 1900, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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À cette époque, l’enseignement économique est dominé par les idées des "néoclassiques", notamment Alfred Marshall.

Pour eux, les individus font en permanence des choix rationnels pour atteindre leurs objectifs. L’offre (les vendeurs) et la demande (les acheteurs) se rencontrent ainsi dans un marché parfait, où tout le monde à égalité s’entend sur un prix pour faire affaire.

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Alfred Marshall, figure de l'école néoclassique, 1921
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L’étudiante qui rit s’appelle Joan Robinson. Enervée par la pensée unique économique de son université, elle a écrit un petit conte pour s’en moquer : une parodie de "La Belle et la Bête" où tous les personnages raisonnent comme les néoclassiques !

Ainsi le père de la Belle n’a que trois filles car il a estimé qu’une quatrième n’était pas utile pour augmenter son bonheur. La Bête est le seul vendeur de roses du coin et fixe donc un prix exorbitant à ses fleurs : la main de la Belle…

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Ramsey & Muspratt, Joan Robinson, vers 1925, photographie, 20 x 15 cm, National Portrait Gallery, Londres
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Le conte de Joan annonce son œuvre future. Robinson devient une des rares femmes économistes du XXe siècle.

Elle critique les néoclassiques en expliquant que le marché est souvent faussé par la "concurrence imparfaite" : côté offre, certaines entreprises peuvent être des monopoles (ce sont les seuls vendeurs d’un bien) et imposent leurs prix.

Côté demande, les acheteurs ne sont pas sensibles qu’au prix. Ils sont influencés par l’utilité, la publicité… Bref, le marché rêvé par les néoclassiques n’existe pas.

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Illustration Économitips
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Marché, travail, monnaie... Joan Robinson a travaillé sur de nombreux sujets, critiquant même parfois ses propres analyses, et celles de ses amis économistes comme John Maynard Keynes...

Considérée comme une économiste rebelle (on dit "hétérodoxe"), Joan Robinson doit attendre 1965 pour être nommée professeure d’université. Et en 1975, le "Prix Nobel" lui échappe alors qu’elle est donnée favorite... En économie, certaines carrières ne sont pas des contes de fées !

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Joan Robinson, 1973, Archives Nationales de Pays-Bas, La Haye, photo : Punt / Anefo
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" La critique est le seul instrument de vérification d’une théorie économique. "

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Racontée par Coline Debayle

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