"Ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires, mais le client." - Henri Ford -
Bonjour, Aujourd'hui : "Hep, taxi !" Où l’on apprend que tout le monde n'entre pas dans les cases.
Paris, décembre 2008. Deux entrepreneurs, Garett Camp et Travis Kalanick, débarquent dans la capitale. Ils sont pressés : ils doivent aller à une conférence sur le numérique.
Les deux fondateurs d'Uber racontent que c'est en grelottant sous la neige, en attendant qu'un taxi se présente, qu'ils auraient eu l'idée de leur vie...
De retour chez eux, à San Francisco, ils lancent une application mobile, UberCab. Le principe : on commande son chauffeur privé depuis son téléphone, et quelques minutes après, il arrive.
Attendre les taxis, c’est fini ! En quelques années, "Uber" gagne les grandes villes du monde entier.
Uber, c’est une plateforme de mise en relation. Elle fait le lien entre des gens qui ont un besoin, et des gens qui peuvent répondre à ce besoin moyennant finance.
L’entreprise revendique trois millions de chauffeurs dans le monde... mais aucun d’entre eux n’est salarié d’Uber !
Les chauffeurs travaillent "à leur compte" : ils paient leur essence, entretiennent leur voiture, gèrent leur temps...
Mais leur activité est précaire et dépend complètement de l’appli de Garett et Travis. Et Uber gagne de l’argent en prélevant un pourcentage de leurs revenus.
Alors ? Salariés ou pas ? Dans plusieurs pays, des procès ont lieu pour trancher cette question.
Car la réponse a un impact sur les chauffeurs : s’ils sont considérés comme des salariés, ils ont droit à des protections, des congés. Et elle a aussi un impact sur les finances publiques : si Uber est reconnu comme leur employeur, l'entreprise doit payer des cotisations sociales à l’État.
Même si toutes les plateformes ne fonctionnent pas ainsi, cette nouvelle forme de travail fait donc pas mal de mécontents…
Ministère de l'Economie et des finances, Paris, photo : Wayne77 Voir en grand
Problème : on manque d’informations pour comprendre et encadrer le phénomène, qu’on appelle "l'ubérisation du travail".
Heureusement, des chercheurs tentent d’y voir plus clair. Ainsi pour la première fois en France, en 2017, l’Insee a pu estimer le nombre de professionnels dépendants de ce genre d’intermédiaires : ils seraient au maximum 200 000.
La connaissance progresse, on va enfin pouvoir traiter ces questions uber-compliquées !
Les graphistes en freelance peuvent faire appel à une structure intermédiaire, photo : Per Lööv Voir en grand
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Pour en savoir plus :
L’Insee est parvenu à ce chiffre de 200 000 dans le cadre de son enquête Emploi 2017. Cela représente 7 % des travailleurs non-salariés en France, soit moins de 1 % de la population active.
Mais ce chiffre comprend aussi des professions qui ont des intermédiaires traditionnels, comme les moniteurs de ski... Difficile donc de mesurer avec précision l’étendue de l’ubérisation du travail !
L’Insee en parlera le 19 mars à Paris, lors de l’édition 2019 du Printemps de l’économie, dédiée au travail.
Édition d'Insee Références Emploi, chômage, revenus du travail, 2018, photo : © Insee Voir en grand
" Ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires, mais le client. " - Henri Ford -
Racontée en partenariat avec l'Insee
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