Mai 2008. Microsoft, le géant de l’informatique, propose de racheter Yahoo!, le célèbre portail Internet. Mais les dirigeants de Yahoo! refusent de vendre au prix proposé, et cela ne va pas plaire à tout le monde…

Car Yahoo! n’appartient pas seulement à ses dirigeants, mais à l'ensemble de ses actionnaires.

Siège de Yahoo! à Sunnyvale, 2005, photo : Coolcaesar
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Cela veut dire que des gens - ou des entreprises - ont acheté en bourse des actions Yahoo!. Ce sont des morceaux de propriété, auxquels sont liés des "droits de vote".

Plus l’on a d’actions, plus l’on a de "voix" et l’on peut peser sur les décisions importantes, celles que les dirigeants n’ont pas le droit de prendre seuls.
Les actionnaires peuvent même parfois révoquer les dirigeants.

Les actionnaires sont co-propriétaires de l'entreprise. Plus ils ont d'actions, plus ils ont de voix. Illustration Économitips
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Justement, certains grands actionnaires de Yahoo! sont furieux. Eux, ils auraient bien aimé revendre leurs actions à Microsoft. Ces mécontents font alors appel à un milliardaire, Carl Icahn, pour qu’il les aide à prendre le contrôle de Yahoo!.

Carl achète tellement d’actions qu’il acquiert 5 % du capital de l’entreprise. C’est ce qui manquait aux mécontents pour prendre le pouvoir. Les propriétaires de Yahoo! se déchirent, se font des procès… puis font la paix, mais trop tard. Microsoft a jeté l’éponge.

Carl Icahn, vers 2013, photo : DR
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Il existe d’autres types de sociétés, où ce ne sont pas les plus riches qui décident, mais où chaque voix compte.

Les entreprises mutualistes par exemple n’ont pas d’actions mais des "parts sociales", non-cotées en bourse, qui peuvent être proposées aux clients, qui deviennent alors des "sociétaires".

Dans les entreprises mutualistes, les sociétaires ont des parts sociales sur le principe "1 personne = 1 voix". Illustration Économitips
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Dans ces entreprises, les gains (les bénéfices) ne sont pas redistribués aux actionnaires : ils sont mis en réserve pour servir au développement de l’activité.

Et les parts sociales fonctionnent sur le principe "une personne égale une voix" : les sociétaires participent ainsi à la direction de l’entreprise (la "gouvernance").

Une approche complètement différente de l’entreprise !

Auditorium, 2017, photo : Mikael Kristenson
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Pour en savoir plus :

Et ce fonctionnement s'applique aussi à de grandes banques en France ! Parmi elles, le Crédit Mutuel, qui compte 7,7 millions de clients-sociétaires.

Mais comment mettre d'accord tout ce beau monde ? Grâce aux assemblées générales des caisses locales, véritable exercice de démocratie, où une personne égale une voix. Entre février et avril, les sociétaires votent ainsi les grandes orientations et élisent des "administrateurs" bénévoles.

Le Crédit Mutuel soutient Économitips pour donner accès aux savoirs et à la culture économique au plus grand nombre.

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