"En photographie, ce n’est pas le photographe qui est important." Yann Arthus-Bertrand
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Aujourd'hui : "Le petit oiseau va sortir"

Où l’on apprend à convertir tout un pays à la photographie.

William Ellis, Vue de Antsahatsiroa, Madagascar, vers 1862-1865, photographie, 19 x 16 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York
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Années 1850. Le missionnaire britannique William Ellis a de la chance. Il a réussi à obtenir l’autorisation exceptionnelle d’aller sur l’île de Madagascar. D’habitude, les étrangers ne sont pas admis dans le pays...

Ellis a donc l’intention d’en profiter pour gagner les faveurs de la reine de Madagascar. Mais sa technique de séduction n’a pas tout à fait les effets escomptés !

Philippe-Auguste Ramanankirahina, La Reine Ranavalona Ière de Madagascar, XIXe siècle, huile sur toile
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À l’époque, la reine Ranavalona Ière n’accueille pas les Européens à bras ouverts. Méfiante, elle n’a qu’une crainte : qu’ils cherchent à déstabiliser son trône. Pour avoir le droit de rester, William Ellis cherche à l’amadouer. Il lui fait découvrir la toute dernière nouveauté venue d’Europe : la photographie.

Peine perdue ! Ranavalona Ière s’en méfie tout de suite. La photographie ne serait-elle pas une façon de voler l’âme de celui qui pose ? Elle refuse obstinément de passer devant l’objectif.

William Ellis, Sans titre. Portrait d'un homme, XIXe siècle, photographie, 16 x 20 cm, Musée du quai Branly — Jacques Chirac, Paris, photo : © Musée du quai Branly — Jacques Chirac
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À l’inverse de leur reine, de nombreux courtisans sont, eux, époustouflés. Certains viennent en grande pompe poser dans l’atelier du missionnaire. Ellis est contraint de travailler entouré d’une foule de curieux !

Ces modèles fortunés ont souvent une idée précise en tête : ils veulent imiter les dignes portraits des souverains britanniques. Ainsi, sans prêter attention aux instructions du photographe, ils choisissent eux-mêmes leurs poses et le cadrage.

William Ellis, Radama II, roi de Madagascar, avec sa couronne, 1861, photographie, Barkly Collection
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Parmi eux, se trouve même le prince héritier, Radama II. Lorsque sa mère meurt, il s’empresse de faire appel à William Ellis : voici le missionnaire devenu photographe officiel de la cour.

Dès lors, la technique triomphe à Madagascar et les ateliers, souvent tenus par des Malgaches, se multiplient... C’était pourtant mal parti !

Voir plus d'informations sur l'exposition ! © Musée du quai Branly — Jacques Chirac

Pour en savoir plus :

Madagascar n'a pas attendu l'arrivée de la photographie pour être créative !

Du 17 septembre 2018 au 1er janvier 2019, le Musée du quai Branly — Jacques Chirac lève le voile sur plusieurs siècles de créations artistiques malgaches.

Au programme : plus de 300 pièces exceptionnelles et méconnues pour comprendre l'histoire de cette île pas comme les autres.

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