"On me prédisait que je serais le premier peintre du Japon, mais c’était le premier peintre de Paris que je rêvais d’être." Foujita
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Aujourd'hui : "Et l’ingrédient mystère est…"

Où l’on fait la connaissance d’un artiste un peu cuisinier.

Léonard Tsuguharu Foujita, Femme allongée, Youki, 1923, huile sur toile, 50 x 61cm, collection particulière © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018
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Années 1930. Les toiles du peintre japonais Foujita rencontrent un franc succès. Ce sont surtout ses grands nus féminins qui fascinent et impressionnent : leur blancheur un peu laiteuse est proche de la nacre…
Comment l'artiste obtient-il ce blanc si particulier ? C’est top secret !

Jean Agélou, Foujita dans son atelier, 1917
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Foujita n’est pourtant pas chimiste. Déjà tout petit, au Japon, il rêve de devenir peintre. Et pas n’importe où : en France ! Un souhait exaucé dès 1913, alors que le jeune Japonais pose ses valises à Paris.
Entre son talent et son allure de dandy identifiable entre tous, Foujita ne tarde pas à se faire un nom.

Léonard Tsuguharu Foujita, Nu assoupi, Youki, 1926, huile sur toile, 60 x 73 cm, collection particulière © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018
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Et ce nom est immédiatement associé à sa curieuse coupe au bol, à ses délicats dessins, et à ses fameux fonds blancs…
Malgré les questions du public et de la critique, Foujita se garde bien de divulguer la recette de son mystérieux blanc. Au point de l’emporter dans la tombe, en 1968.

Léonard Tsuguharu Foujita, Combat II, 1928, huile sur toile, 299 x 301 x 4 cm, Maison-atelier Foujita, Villiers-le-Bâcle © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018
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C'est sans compter sur le talent des restaurateurs de tableaux !
En effet, plus de vingt ans après la mort de l’artiste, quatre de ses toiles sont retrouvées en bien piteux état. Il était urgent de les sauver, mais pour cela, il fallait percer l’énigme des “fonds blancs” de Foujita.

Léonard Tsuguharu Foujita, Autoportrait au chat, 1928, huile et gouache sur toile, 35 x 27 cm, Centre Pompidou-Musée national d’art moderne, Paris © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018
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Après moult analyses scientifiques, les spécialistes sont enfin en mesure d’en révéler le secret. Celui-ci repose sur un ingrédient mystère : du talc, tout simplement !
L’artiste en mélangeait à de la peinture très diluée, qu’il superposait en de multiples couches pour obtenir ce rendu à la fois transparent et nacré.

Comme quoi, un ingrédient ordinaire suffit pour changer la vie d’un artiste et pimenter celle d’un restaurateur !

Léonard Tsuguharu Foujita, Le Quai aux fleurs, Notre-Dame, 1950, huile sur toile, 38 x 46 cm, Centre Pompidou-Musée national d’art moderne, Paris © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018
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Pour en savoir plus :

Sur Foujita

Sur sa dernière maison

Sur l’école de Paris, dont faisait partie Foujita

Pour recommander cet Artips :

Racontée par
Annaëlle Lecry
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
Jeu-concours : l'avant première
Les résultats
Bravo aux gagnants du tirage au sort, Yves A. et Delphine B. !
Chacun gagne deux livres Artips ou une place d'exposition de son choix.

À partir de demain, les compteurs sont remis à zéro, et le concours reprend.
Bonne chance à vous !
On me prédisait que je serais le premier peintre du Japon, mais c’était le premier peintre de Paris que je rêvais d’être.
Foujita
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