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Bonjour,Aujourd'hui : "Tu ne devineras jamais !"Où l’on prend le temps de regarder un tableau dans les moindres détails.
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Vue extérieure de la Dulwich Picture Gallery, 2012, photo : Fæ
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2015. Le conservateur de la Dulwich Picture Gallery, l’un des plus anciens musées d‘Angleterre, est désespéré.
Il trouve que les visiteurs ne regardent pas assez attentivement les tableaux et qu’ils passent devant sans leur accorder l’attention qu’ils méritent. Pour y remédier, il imagine un jeu un peu spécial… |
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Le conservateur en chef Xavier Bray et l'artiste Doug Fishbone dans l'exposition "Made in China", extrait de la bande-annonce en anglais, 2015, vidéo : Jared Schiller
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En collaboration avec un artiste contemporain, il monte l’exposition "Made in China". Le concept ? Glisser un faux parmi les œuvres présentées.
Les visiteurs sont invités à observer minutieusement les toiles exposées pour identifier l’intrus, puis à voter en ligne pour le tableau qu’ils pensent être un faux. |
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Détail d'une facture de la societé chinoise chargée de la reproduction de l'œuvre d'art choisie pour l'exposition, 2015, photo : Dulwich Picture Gallery
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L’institution a fait appel à une société chinoise spécialisée dans la reproduction d’œuvres d‘art. Les artisans sont capables de copier n’importe quel tableau, modifiant simplement les dimensions pour ne pas être dans l’illégalité : juridiquement, les œuvres ne sont donc pas des faux, mais des reproductions. |
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Étiquette Made in China appliquée sur une œuvre dans le cadre de la promotion de l'exposition, 2015, photo : Dulwich Picture Gallery
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Cette expérience soulève aussi bien des questions esthétiques que théoriques : qu’est-ce qui différencie un original d’une copie valant une centaine d’euros ? Qu’est-ce qui fait la valeur d’une œuvre ?
Pendant trois mois, les visiteurs se sont prêtés au jeu, et d’après le conservateur la fréquentation du musée a plus que doublé ! |
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À gauche : Jean-Honoré Fragonard, Jeune Femme, vers 1769, huile sur toile, 63 x 53 cm, Dulwich Picture Gallery, Londres. À droite : la copie peinte en Chine, photo : Dulwich Picture Gallery
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Pourtant, seuls 12% d’entre eux sont parvenus à débusquer la copie parmi toutes les œuvres exposées. Le musée a mis fin au suspense en révélant qu’il s’agissait de la Jeune Femme de Fragonard.
Après cela, la vraie toile et sa réplique ont été présentées côte à côte, pour que les visiteurs puissent jouer à un autre jeu : celui des sept différences… |
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Jean-Honoré Fragonard, Autoportrait, vers 1760-1770, huile sur toile, Musée Fragonard, Grasse
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Racontée par
Élise Poirey
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Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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| Jeu Concours : L'avant-première
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 Observer attentivement, c'est se rappeler distinctement.
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Edgar Allan Poe 
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Coline et Jean
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si c'était mieux que d'habitude...
