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Bonjour,Aujourd'hui : "Une partie de jambes en l’air"Où l’on découvre la ruse d’un amant pour admirer sa belle.
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Jean-Honoré Fragonard, Les hasards heureux de l'escarpolette, 1767-1768, huile sur toile, 81 × 64 cm, Wallace Collection, Londres Voir en grand
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"Vous me placerez de façon, [...] que je sois à portée de voir les jambes de cette belle enfant et mieux même, si vous voulez égayer votre tableau !" C’est ainsi qu'un capricieux homme de cour (supposé être le Marquis de Saint-Julien) souhaitait être représenté avec sa dulcinée. Il se mit alors à la recherche d’un artiste, non sans peine… Il faut dire que les exigences de l’espiègle commanditaire peuvent surprendre !
Pour peindre une scène aussi légère, il faut un peintre qui ne se laisse pas effaroucher… Ce sera Jean-Honoré Fragonard ! Une réussite, car Les Hasards heureux de l’escarpolette est d’une délicieuse frivolité. |
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Détail du tableau
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La belle est juchée sur une balancelle. Poussée par son mari (ou quelque austère homme d’église selon les versions), elle s’élance au-dessus d’un bosquet. |
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détail du tableau
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L’amant en contrebas peut alors admirer à loisir ce que lui donnent à voir les jupes qui s’envolent. Quel heureux hasard ! Allongé à son aise dans le fourré, on devine son extase…
D’autant que les bas de soie, d’un extrême égoïsme en ce temps paraît-il, ne toléraient pas d’autres sous-vêtements sous les jupons ! |
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Détails du tableau
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A gauche du tableau, Cupidon porte son index aux lèvres pour sceller le secret des amants. Comme le spectateur et les anges à l’arrière-plan, il est complice de la scène !
Les couleurs pastel et la lumière qui illumine la jeune fille sont autant de symboles de galanterie et de volupté, dans le style rococo. |
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Détail du tableau
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Le peintre Gabriel-François Doyen avait été approché par le marquis en premier pour réaliser l'œuvre, mais il refusa de prêter son nom à un tel sujet ! Il recommanda toutefois un élève de François Boucher : le peintre Fragonard. Pourtant la plus grande contribution de Doyen fut de suggérer l’envol de la pantoufle, trait génial qui confère à l’œuvre toute sa légèreté ! |
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Gabriel-Francois Doyen, Le Triomphe d'Amphitrite, 1768, Musée national du château et des Trianons, Versailles Voir en grand
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Racontée par Nina Landes
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant première
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Quel artiste s'est ainsi représenté dans ce tableau modifié ?
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L'insouciance est l'art de se balancer dans la vie comme sur une escarpolette, sans s'inquiéter du moment où la corde cassera.
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Honoré de Balzac
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