"Le mariage c'est pas la mer à boire, mais la belle-mère à avaler." Proverbe
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Aujourd'hui : "Monsieur l’araignée"

Où l’on découvre le réseau social du XIXe siècle.

Portrait-carte recto et verso d'Alexandra, princesse de Galles, et de ses deux fils aînés, prince Albert Victor et prince George Frederick Ernest Albert, vers 1876
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Années 1860. L’Europe est prise de collectionnite aiguë ! Chaque famille de la haute société amasse des dizaines de portraits-cartes. De quoi s’agit-il ? De petites photos d’une dizaine de centimètres, que l’on distribue à la manière de cartes de visite. Les autocollants Panini de l’époque, en somme.

Pour certains, comme la princesse Alexandra, collectionner devient même un acte créatif…

Alexander Bassano, Portrait de la reine Victoria d'Angleterre, Impératrice des Indes, publié dans L'Histoire Nationale des Galeries de Portraits des Rois et Reines d'Angleterre de David Williamson, 1887
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Née au Danemark, la jeune femme entre dans la famille royale d’Angleterre en épousant le futur Édouard VII. La vie d’une princesse britannique n’est pas aussi idyllique qu’on se l’imagine : il y a ce qui se fait et ce qui ne se fait pas.

Et Alexandra semble prendre un malin plaisir à choisir la seconde option – patin à glace, chasse… – au désespoir de sa belle-mère, la reine Victoria !

Alexandra, Princesse de Galles, Album de créations, vers 1866-1869, aquarelle et collage, 26 x 32 cm, photo : Royal Collection Trust / © Her Majesty Queen Elizabeth II 2018
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La princesse de Galles se passionne également pour le dessin. Si bien que l’album qui contient sa collection de portraits-cartes est loin d’être banal.

Alexandra ne se contente pas de coller les photos, elle use de ses talents artistiques pour mettre en valeur les images et raconter des histoires.

Alexandra, Princesse de Galles, Album de créations, vers 1866-1869, aquarelle et collage, 26 x 34 cm, photo : Royal Collection Trust / © Her Majesty Queen Elizabeth II 2018
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Par ses collages, Alexandra met en scène son réseau social. Elle regroupe par exemple les membres de sa famille dans un riche salon : le futur tsar de Russie (son beau-frère), le futur roi d’Angleterre (son mari) et le roi du Danemark (son père), excusez du peu !

Alexandra, Princesse de Galles, Album de créations, vers 1866-1869, aquarelle et collage, 26 x 34 cm, photo : Royal Collection Trust / © Her Majesty Queen Elizabeth II 2018
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Parfois, la signification est plus cryptée, comme si la princesse s’amusait à cacher des révélations sur son entourage. Au centre d’une toile d’araignée, elle place une figure féminine non identifiée entourée de portraits d’hommes, tels des insectes pris au piège.

La femme serait-elle la prédatrice ? Pas sûr, car l’araignée qui s’approche vers elle porte un visage masculin. Le mystère demeure…

La princesse Alexandra vers 1898
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Pour en savoir plus :

Sur les premières femmes photographes

Sur la princesse Alexandra

Sur l'art du photomontage

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Racontée par
Benjamin Billiet
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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