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Bonjour,Aujourd'hui : "À se damner !"Où l’on fait la connaissance d’une statue trop belle pour être honnête.
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Anonyme, Portrait du sculpteur belge Joseph Geefs, Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1888 Voir en grand
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En 1837, le sculpteur belge Joseph Geefs reçoit une prestigieuse commande. Il est chargé de réaliser plusieurs sculptures pour la cathédrale Saint Paul de Liège.
Pourtant, l’une d’elles cause tant d’émoi qu’elle ne reste pas bien longtemps dans ce lieu sacré… |
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Joseph Geefs, Le génie du mal, vers 1842, marbre, Musée royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles Voir en grand
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La statue en question représente l’ange déchu Lucifer. L'artiste choisit de le sculpter sous les traits d’un bel éphèbe pensif. Il est bien plus proche d’un Apollon que des représentations traditionnelles du Diable, tout décharné et ridé !
Présenté au Salon de Bruxelles de 1842, la sculpture de Geefs connaît un immense succès. Pourtant, à peine installée dans la cathédrale, l’évêque en exige le retrait pour un motif surprenant... |
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Joseph Geefs, Le génie du mal, vers 1842, marbre, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles. Détail de l’œuvre
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Lucifer est si beau qu’il ne laisse pas insensibles les paroissiennes ! Elles viendraient donc à l'Église pour des raisons bien peu catholiques.
Les journaux de l’époque l’affirment : « Ce diable est trop sublime ». |
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Guillaume Geefs, Le génie du mal, 1848, marbre, Cathédrale Saint Paul de Liège. Crédit : Luc Viatour Voir en grand
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Promptement retirée de la cathédrale, la sculpture de Joseph Geefs est confiée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Que faire du trou béant qu’elle laisse derrière elle ?
En 1848, on charge un autre sculpteur de remplacer cette statue bien sulfureuse par un Lucifer plus conventionnel. Et c’est Guillaume Geefs qui s’en charge, le grand frère de Joseph ! |
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Guillaume Geefs, Le génie du mal, 1848, marbre, Cathédrale Saint Paul de Liège. Crédit : Luc Viatour. Détail de l’œuvre
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Cette nouvelle œuvre, Le génie du mal enchaîné, avec ses ongles crochus et sa mine renfrognée, est certes plus proche des représentations traditionnelles du démon.
L’histoire ne dit pas si les paroissiennes ont continué de venir… |
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Guillaume Geefs, Le génie du mal, 1848, marbre, Cathédrale Saint Paul de Liège. copyright Luc Viatour. détail de l’œuvre
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Racontée par Chérifa Lehtihet
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant première
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De quel artiste français s'agit-il ?
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On reconnaît le diable à ses griffes.
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Proverbe français
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