"Les musées préservent notre passé, le recyclage préserve notre avenir." Theodor Wiesengrund Adorno
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Bonjour,

Aujourd'hui : "T’as fait quelque chose à tes cheveux ?"

Où l'on crée avec trois fois rien.

Romuald Hazoumé, Nanawax, 2009, matériaux recyclés, exposition à la Galerie Gagosian en 2016 © ADAGP, Paris, 2018, photo : Éric Simon
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Une chevelure en bataille, des yeux vides et une bouche ronde suffisent pour évoquer un visage.
Mais, à y regarder de plus près, ce curieux masque africain n’est pas vraiment réalisé dans des matériaux traditionnels.

Ici, pas de plumes ou de bois, mais des bouts de tissu et… un bidon d’essence !

Grand marché de Cotonou, 2011, Bénin, photo : matelo971
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Depuis le milieu des années 1980, l'artiste béninois Romuald Hazoumé a créé de nombreux masques de ce type.

Pour cela, il récupère des objets abandonnés dans les rues de Cotonou, au Bénin, puis les assemble dans son atelier pour en faire des sculptures uniques.

Romuald Hazoumé lors de l'exposition "Art et développement durable, vol. 4" à la galerie MAGNIN-A, 2015, photo : la Mobilière Suisse
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Hazoumé a grandi dans une société où le masque tient une place importante, notamment lors des cérémonies traditionnelles.

L’artiste s’empare de ces codes qu’il connaît bien pour mieux les détourner. Ses masques à lui ne sont certainement pas destinés à être portés !

Romuald Hazoumé, Pic à seau, 2015, matériaux recyclés, exposition à la Galerie Gagosian en 2016 © ADAGP, Paris, 2018, photo : Éric Simon
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En recyclant des objets de rebut, l’artiste interroge plutôt les stéréotypes qui collent au continent africain.

Quand il détourne un bidon usagé, par exemple, Hazoumé explique qu’il "renvoie aux Occidentaux ce qui leur appartient ; autrement dit, le refus de la société de consommation qui nous envahit chaque jour".
Ses masques se teintent tout à coup d’une dimension politique…

Romuald Hazoumé, Wax Bandana, 2009, matériaux recyclés © ADAGP, Paris, 2018
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C’est la même chose quand il utilise du wax, un tissu imprimé de motifs colorés. Si, dans l’inconscient collectif, le wax est associé à l’Afrique, c’est en réalité un tissu originaire des Pays-Bas. Bref, Hazoumé tente de remettre en question les clichés des Occidentaux à propos du continent africain.

Et le comble, c’est que ces masques réalisés avec des détritus se vendent à prix d'or sur le marché de l'art !

Romuald Hazoumé, Nanawax, 2009, matériaux recyclés, exposition à la Galerie Gagosian en 2016 © ADAGP, Paris, 2018, photo : Éric Simon
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Pour en savoir plus :

Sur Romuald Hazoumé

Sur le recyclage et les détritus dans l'art contemporain

Sur l'art contemporain africain

Pour recommander cet Artips :

Racontée par
Lisa Bélamy
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
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