"Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps." Christian Bobin
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Aujourd'hui : "Hôpital cinq étoiles"

Où l’on fait la connaissance d’un couple uni jusque sous nos pieds.

En haut : Intérieur de l'Hôtel Dieu, 1443-1452, Beaune
En bas : Le sol pavé de l'Hôtel Dieu, 2012, Beaune, photos : Alain Doire / Bourgogne-Franche-Comté Tourisme
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Les visiteurs qui se promènent aujourd’hui dans les hospices de Beaune ont souvent le nez en l’air. Il faut dire que les poutres colorées valent le coup d’œil…

Mais ceux qui regardent leurs pieds découvrent une petite énigme : sur certains pavés se trouvent les lettres N et G, entourées du mot "Seule". Qu’est-ce que tout cela peut bien signifier ?

Rogier van der Weyden, Polyptyque du Jugement dernier, retable fermé avec Nicolas Rolin (à gauche) et Guigone de Salins (à droite), entre 1444 et 1450, huile sur bois, 220 × 548 cm, Hôtel Dieu, Beaune, photo :
Daniel Villafruela
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Pour le comprendre, il faut remonter au XVe siècle. Beaune est touchée par la famine et ses habitants vivent dans une effroyable misère. Impossible pour eux de se soigner.

Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins décident de prendre les choses en main : ils font bâtir, entièrement à leurs frais, un hôpital.

L'Hôtel Dieu, 1443-1452, Beaune, photo : Alain Doire / Bourgogne-Franche-Comté Tourisme
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Pas question de seulement faire dans le fonctionnel ! Ce vaste "Palais des Pôvres" est, en plus, très beau. L’architecture de style gothique est richement décorée, avec un toit recouvert de tuiles aux vernis colorés.

Rogier van der Weyden, Polyptyque du Jugement dernier, retable ouvert, entre 1444 et 1450, huile sur bois, 220 × 548 cm, Hôtel Dieu, Beaune, photo :
Daniel Villafruela
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Ce n’est pas tout : l’établissement possède une collection d’œuvres d’art, dont un chef-d’œuvre du peintre Rogier van der Weyden.

Comment ont-ils les moyens de faire tout cela ? Monsieur a un beau poste, chancelier (l’équivalent d’un ministre actuel). Quant à Madame, elle tire ses revenus de l’extraction du sel à Salins-les-Bains.

Le sol pavé de l'Hôtel Dieu, 1443-1452, Beaune, photo : Alain Doire / Bourgogne-Franche-Comté Tourisme
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Le nom des deux bienfaiteurs a survécu dans les pavés : G pour Guigone, et N pour Nicolas. Quant au mot "seule", il s’agit de leur devise. Cela signifie que Guigone est la seule femme dans les pensées de son époux. Si ce n’est pas mignon !

Pour plus d'informations sur l'Hôtel Dieu, c'est ici !
photo : Alain Doire / Bourgogne-Franche-Comté Tourisme

Pour en savoir plus :

En tous cas, les deux tourtereaux voyaient grand. Cet immense "Palais des Pôvres" est un bel exemple de la richesse du patrimoine de Bourgogne-Franche-Comté.
Tapisseries, tableaux, objets d'art… Les malades étaient bien entourés !

Et si les hospices ou les histoires d’amour ne suffisent pas à faire battre votre cœur, la Bourgogne-Franche-Comté cache bien d’autres merveilles.

Pour vous les faire découvrir, nous les avons rassemblées dans un parcours découverte de cette région pleine de surprises. Un cru 2018 à déguster en ligne gratuitement !

Découvrez le parcours culturel !

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