"Il n'y a pas de lumière sans ombre." Louis Aragon
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Aujourd'hui : "Et la lumière fût !"

Où l’on apprend comment la peinture peut faire revenir à la vie.

Adélaïde Labille-Guiard, Louise-Elisabeth de France Duchesse de Parme, 1788, huile sur toile, musée national des châteaux de Versailles et du Trianon, 272x160 cms
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"Peintre de Mesdames", Adélaïde Labille-Guiard réalise pour Louis XVI en 1788 un tableau de Marie-Louise-Elisabeth, la sœur du roi, dite la Duchesse de Parme. Dans un cadre idyllique, cette dernière semble pourtant complètement absente.
Tristesse, mélancolie ? Que dissimule cette scène un peu trop tranquille ?

Lumineux, le tableau ressemble à une scène quotidienne d'une vie paisible.
Elégante, la duchesse se tient de trois quarts sur un balcon par une douce après-midi ensoleillée.
Le perroquet, ainsi que le style de la robe et du chapeau qui l’habillent, montrent que nous ne nous trouvons plus en France mais en Espagne, pays où elle s’est envolée afin d’épouser Philippe Ier de Parme.

Détail du tableau

Mais certains détails sont troublants... Accoudée au rebord du balcon, la duchesse ne prête pas attention au jeune enfant qui lui attrape la main gauche.
Elle nous regarde, les yeux et une partie du visage dans la pénombre.
L’enfant, placé au même endroit derrière la rambarde du balcon est pourtant baigné de lumière !

Les parts d’ombre semblent alors bien trop présentes chez la jeune femme pour ne pas être artificielles. Celle qu’elle projette sur le mur, prend de plus une place très (trop ?) importante dans l’œuvre.

Détail du tableau

Les jeux de lumière nous donnent en fait la clé de l’énigme... L’ombre est ici symbole de mort. Et pour cause... ce portrait n’est pas celui d’une jeune femme rayonnante et pleine de vie, mais celui d’une défunte !

Alors que les portraits sont le plus souvent destinés à perpétuer l’image d’un vivant pour la postérité, celui-ci n’est déjà plus que la trace d’un souvenir nostalgique mais néanmoins marquant. Car en commandant son portrait, Louis XVI, son frère, rend hommage à la Duchesse vingt-neuf ans après sa mort !

Adélaïde Labille-Guiard, Autoportrait avec deux élèves, 1785, huile sur toile, 210.8 × 151.1 cm, Metropolitan Museum of Art, New York
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Pour en savoir plus :

Sur Adélaïde Labille-Guiard

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