Aujourd'hui : "Éternelle fringale"

On ne peut pas la manquer ! Le visiteur qui se balade au musée du Louvre, dans le département des antiquités égyptiennes, passe forcément devant.
Il s’agit d’une imposante chapelle, dont les murs sont décorés de scènes de la vie quotidienne sculptées et peintes. Sauf le mur du fond, où se trouve ce qui ressemble à une porte murée... Quel mystérieux secret cache-t-elle ?

Cette chapelle faisait partie d’un mastaba, le monument funéraire d’un monsieur nommé Akhethétep. Ce dernier, comme tous les gens riches et importants autour de 2400 avant J.-C., a le droit à un véritable culte après sa mort.

Car dans la civilisation égyptienne, il y a une vie dans l’au-delà. Et hors de question de laisser le défunt mourir de faim !
C’est pourquoi les monuments funéraires possèdent tous ce type de chapelle, qui permet à la famille et aux prêtres de déposer des offrandes.

Ces dernières sont placées devant cette curieuse porte murée. Il s’agit d’une "fausse porte", que l’on retrouve dans toutes les chapelles funéraires.
Sculptée dans le mur, il est techniquement impossible de la traverser… sauf pour l’esprit du défunt !

En effet, la porte fait le lien entre le monde des vivants et le monde des morts. L’esprit d’Akhethétep, qui a besoin de se nourrir, peut aisément la traverser pour se délecter des offrandes déposées du côté des vivants par ses proches.

Et pour être bien sûr qu’Akhethétep ne manque de rien, des scènes sculptées le montrent également occupé à manger.

Chez les Égyptiens, ce qui est représenté existe réellement : grâce à toutes ces précautions, Akhethétep peut continuer à se la couler douce pour l’éternité !

Aujourd’hui, le musée du Louvre lance un vaste chantier pour restaurer la chapelle du mastaba d’Akhethétep et la replacer au centre de ses collections d’Égypte antique.

Ce monument est un précieux témoignage de la civilisation égyptienne. Pour permettre à tous de le comprendre et de l’admirer, ce trésor mérite une nouvelle présentation. Afin de mener à bien ce projet, le Louvre fait appel à la générosité de tous.

Pour explorer le mastaba, c'est par là

Pour plonger dans les décors et découvrir l'œuvre à la loupe, c'est ici

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