Aujourd'hui : "Et dire qu’il ne l’a pas vu"

Octobre 1512, à Rome. Le pape Jules II inaugure la Chapelle Sixtine. Il est fier d’en faire admirer la voûte peinte par son protégé, le talentueux Michel-Ange.

Tout le monde s’extasie. Pourtant, un détail de cette fresque aurait dû interpeller...

De 1508 à 1512, Michel-Ange travaille sur le plafond de la Chapelle Sixtine. Sur la commande du pape, il doit représenter neuf épisodes de la Genèse, premier livre de la Bible relatant la création du monde.

Michel-Ange, sanguin et orgueilleux, aime se démarquer de ses confrères artistes. Et parfois, il lui arrive de dépasser les limites.
Ici, dans un des plus sacro-saints lieux catholiques, au cœur même du Vatican, l’artiste se laisse aller à un trait d’audace (et de génie ?).

Sa fresque est l'aboutissement de nombreuses années de recherche et d’un travail d'une complexité inouïe. Elle est d’ailleurs tellement complexe que l'œil ne s’arrête pas sur ce qui devrait normalement le choquer …

Un des panneaux illustre le troisième et le quatrième jour de la création. A droite, Dieu est de face et donne naissance aux astres. A gauche, il nous tourne le dos et crée les plantes.

On remarque alors que Michel-Ange s'est permis de peindre... les fesses du Tout-puissant ! Les fesses de Dieu ont beau être couvertes d'une toge rose pâle, elles sont malgré tout bien moulées par le tissu.

Le drapé est d'ailleurs dessiné de telle manière que le divin postérieur est même mis en évidence.

Le sérieux du sujet n’aura pas empêché Michel-Ange d’être une fois de plus anti-conventionnel….

Pour en savoir plus :

Lien pour visiter la Chapelle en ligne et en 3D

Pour en savoir plus sur ce détail de la fresque



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