"Le jazz sera la musique classique du futur."

Dizzy Gillespie

Bonjour,
Aujourd'hui : "Un président normal ?"
Où l’on fait la connaissance d’un futur président qui a le sens du rythme.

 

1963, Californie. Le trompettiste de jazz Dizzy Gillespie est l’une des têtes d’affiche du festival de Monterey. Soudain, son concert prend un tour inattendu… Le musicien fait une annonce étonnante : "Je veux devenir le prochain président des États-Unis !"

Puis il convie sur scène un ami chanteur, qui se lance dans une délirante chanson de campagne intitulée Vote Dizzy. Quelle mouche l’a piqué ?

William P. Gottlieb, Dizzy Gillespie, 1946, photographie, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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Le public, amusé, y voit une vaste blague. Il faut dire que le trompettiste est davantage connu pour la nouveauté et la virtuosité de ses improvisations que pour ses opinions politiques. Ses premières déclarations comme candidat semblent d’ailleurs confirmer le côté fantasque de son annonce…

Dizzy Gillespie, 1971, photographie, photo : JPRoche
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Au programme : rebaptiser la Maison-Blanche en "Maison du Blues", et nommer tous ses copains jazzmen à des postes clés. C’est ainsi qu’il imagine le trompettiste Miles Davis à la tête de la CIA, le pianiste Duke Ellington au ministère des Affaires étrangères ou encore la chanteuse Ella Fitzgerald aux Affaires sociales… Un gouvernement qui a du swing !

Miles Davis, 1963, photographie, photo : Mallory1180
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Malgré ses mesures farfelues, Gillespie est on ne peut plus sérieux. L’artiste est profondément révolté par les meurtres racistes qui secouent l’Amérique.
Son programme défend les droits civiques des afro-américains, que ce soit en faisant des propositions pour davantage d’égalité ou en exigeant l’interdiction du Ku Klux Klan.

Membres du Ku Klux Klan, 20e siècle, photographie, photo : Volstand
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Gillespie, s’il continue à faire sourire, est désormais pris en considération : la presse s’intéresse à lui, de nombreux soutiens se manifestent, ses opposants commencent à s’inquiéter… Mais l’aventure s’arrête brutalement, sans doute faute de moyens. Cela ne l’empêchera pas de venir à la Maison-Blanche : non comme président, mais comme trompettiste, l’un des meilleurs au monde !

Écouter le président des États-Unis Jimmy Carter, le trompettiste Dizzy Gillespie et le batteur Max Roach interpréter Salt Peanuts à la Maison-Blanche, 1978 (vidéo)
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Écouter la chanson de campagne Vote Dizzy, composée par Dizzy Gillespie, interprétée par Jon Hendricks, 1963 (vidéo)

" Le jazz sera la musique classique du futur. "

- Dizzy Gillespie -

Racontée par Delphine Peresan-Roudil

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