"Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche !" Raymond Devos
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Aujourd'hui : "Dans le feu de l’action…"

Où l’on découvre pourquoi il ne faut pas faire de grands gestes brusques.
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Jean Louis Roullet et Paul Mignard, Jean-Baptiste Lully, secrétaire du Roy et Surintendant de sa musique, 1683-1699, estampe, Bibliothèque nationale de France, Paris
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1686, dans une église parisienne. Le compositeur Lully dirige plus d’une centaine de musiciens. L’édifice résonne d’une musique grandiose. Pourtant, Lully ne se doute pas que ce concert va lui être fatal…

L’événement est important. Il s’agit de célébrer la guérison du roi Louis XIV. Ce dernier vient tout juste d’être opéré d’une plaie qui le faisait terriblement souffrir.
À une époque où les médecins font plus de mal que de bien, c’est presque un miracle ! Le bon rétablissement du souverain est donc un immense soulagement.

Jean-Baptiste Lully, Première page de la partition du Te Deum, 1684, Bibliothèque nationale de France, Paris
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C’est pour honorer ce "miracle" que Lully a décidé de jouer l’une de ses créations. Le musicien florentin est célèbre pour avoir fusionné les traditions musicales française et italienne.
Ce jour-là, il dirige un Te Deum, un type de composition destiné à remercier Dieu.

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À l’époque, pour marquer la mesure, les chefs d’orchestre brandissent un rouleau, l’ancêtre de la baguette.
Mais ce jour-là, Lully aurait utilisé sa propre canne pour frapper au sol la cadence. Est-ce pour être mieux entendu ?
Toujours est-il que, par excès de zèle ou d’impatience, le compositeur italien rate son coup… et se frappe violemment le pied !

Henri Bonnart, Portrait de Jean-Baptiste Lully, en pied, 1687, estampe, Bibliothèque nationale de France, Paris
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C’est le début de la fin pour le pauvre Lully. L’orteil s’infecte, c’est la gangrène. Un médecin l’incite à se faire amputer, mais Lully refuse fermement. La gangrène gagne tout le pied, puis la jambe…

Et Lully, danseur exceptionnel, refuse toujours l’amputation. C’est ce qui va lui coûter la vie, quelques mois plus tard. Et dire que tout est parti de la guérison du roi !

Nicolas Coustou, Le Dieu de la Santé montre à la France le buste de Louis XIV, 1693, marbre, Musée du Louvre, Paris

Pour en savoir plus :

Sur Jean-Baptiste Lully

Sur le Te Deum de Lully

Sur la guérison de Louis XIV

Pour écouter la Marche pour la cérémonie des Turcs de Lully

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