Aujourd'hui : "Des hauts et des bas..."

1789, à Vienne, en Autriche. Mozart, le célèbre compositeur autrichien, est quelque peu dépité. Pour la reprise de son opéra Les Noces de Figaro, l'un des rôles est attribué à une cantatrice italienne surnommée la Ferrarese (d'après sa ville natale, Ferrare). Et Mozart ne voit pas cela d’un très bon œil…

En effet, il a bien du mal à supporter cette interprète ! Le compositeur considère ses performances scéniques comme "misérables".

Pourtant, à l’époque, la Ferrarese est connue pour sa grande technique en matière de chant et pour la vaste étendue de sa voix.

Mais le public et les compositeurs sont aussi très au fait de ses piètres talents de comédienne et de sa manière quelque peu maniérée d'interpréter les airs. Par exemple, elle penche exagérément la tête en avant pour chanter les notes les plus graves, ou en arrière pour les notes les plus aiguës.

L'année suivante, alors qu'il compose son nouvel opéra Così fan tutte, Mozart apprend que la Ferrarese tiendra le rôle principal. Taquin, il imagine un air particulièrement exigeant, intitulé Come scoglio, qui fait s’enchaîner notes graves et aiguës à un rythme frisant l'absurde.

Mozart sait que la Ferrarese est capable de cette virtuosité technique, mais il connaît aussi sa propension à accompagner de sa tête les notes graves ou aiguës…

Une rumeur de l’époque rapporte que Mozart était très amusé de voir la tête de la chanteuse "se balancer comme celle d’une poule" !

Cela n'empêche pas l’œuvre d'être un franc succès. Au point que le personnage joué par la Ferrarese sera vite qualifié de "dame de Ferrare" en son honneur...

Pour en savoir plus :

Sur Così fan tutte

Sur la Ferrarese

Sur Mozart

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