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Bonjour,Aujourd'hui : "Une mémoire d’éléphant"Où l’on découvre un Mozart pas très catholique.
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Vue de l'intérieur de la Chapelle Sixtine, Rome, Vatican Voir en grand
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En avril 1770, Mozart, le célèbre compositeur autrichien, a tout juste 14 ans. Il se rend à Rome accompagné de son père. Tous deux décident d’assister à une grande messe dans la chapelle Sixtine. À la fin de la cérémonie, le chant religieux Miserere retentit. Le jeune Mozart n’en croit pas ses oreilles ! |
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Portrait de Gregorio Allegri, XVIIe siècle, gravure, Bibliothèque nationale de France Voir en grand
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Le Miserere, composé au début du XVIIe siècle par Allegri, est interprété par neuf chanteurs masculins a cappella (sans accompagnement instrumental). Mozart est subjugué par ce chant sublime, où les voix aiguës des sopranos transpercent l’air, portées par celles plus basses des ténors. Il s’en dégage une belle harmonie, pleine de dignité et de quiétude…
Le jeune homme veut à tout prix en obtenir la partition. Mais le Vatican garde jalousement ses œuvres sacrées… Il est interdit de les faire circuler à l’extérieur du lieu saint et de les reproduire. Les choristes sont même menacés d’être exclus de l’Église s’ils vont les chanter ailleurs ! |
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Sevario dalla Rosa, Portrait de Wolfgang Amadeus Mozart à l'âge de 14 ans, 1770, huile sur toile, collection privée Voir en grand
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Mozart ne se laisse pas impressionner et décide de contourner l’interdiction. Le soir même, l’adolescent met en marche sa formidable mémoire et couche sur le papier la partition du Miserere...
Le vendredi, l’intrépide compositeur en herbe décide d’assister de nouveau à la messe, sa partition soigneusement cachée sous son chapeau. Durant la cérémonie, il vérifie l’exactitude de ses écrits et y apporte les quelques corrections. |
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Johann Nepomuk della Croce, La famille de Mozart, vers 1780, Stiftung Mozarteum, Salzbourg Voir en grand
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Sa copie de mémoire est si exacte que Mozart est accusé par Rome d’avoir volé la partition ! Heureusement pour lui, la partition originale est publiée un an plus tard par le musicologue Charles Burney. Plus personne ne peut accuser Mozart ! |
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Joshua Reynolds, Portrait du musicologue Charles Burney, 1781, huile sur toile, National Portrait Gallery, Londres Voir en grand
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Racontée par Maud Valer
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Jeu Concours : L'avant-première
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De quelle nationalité est ce compositeur ?
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La morale est comme les régimes : elle interdit tout ce qui est bon.
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Fernand Vandérem
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