"On dit de lui que c'est un véritable sorcier, et qu'il tire de son violon des sons jamais entendus avant lui." Louis Spohr
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Aujourd'hui : "Le diable en personne ?"

Où l’on fait la connaissance d’un violoniste totalement possédé.
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Peintre inconnu, Portrait de Niccolo Paganini, XIXe siècle, huile sur toile, Conservatoire Saint Pierre, Naples
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Paris, 1831. Pour la première fois, le violoniste italien Paganini donne un concert dans la capitale.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le public est au rendez-vous : la salle est pleine à craquer ! Toutes les apparitions du musicien rameutent immédiatement les foules...


Josef Danhauser, Franz Liszt au piano, 1840, huile sur bois, 119 x 167 cm, Nationalgalerie, Berlin. De gauche à droite : Alexandre Dumas, Victor Hugo, George Sand, Niccolo Paganini, Gioacchino Rossini, Franz Liszt et Marie d’Agoult
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Paganini est en effet considéré comme un prodige du violon. Nous sommes alors en plein courant romantique, où la virtuosité technique des musiciens est particulièrement valorisée.

C’est à celui qui jouera de la manière la plus impressionnante ! Et à ce jeu-là, le violoniste est indéniablement l’un des plus doués.


Niccolo Paganini, I palpiti, Op.13, vers 1819, partition, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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Car ses prestations ne manquent pas d’originalité. Son talent est tel qu’il est capable de lire ses partitions à l’envers, ou encore de se contorsionner pour jouer avec le violon derrière son dos !

La légende raconte même qu’un jour, pris dans le feu de l’action, il aurait cassé trois cordes de son violon, et continué à jouer sur une seule comme si de rien n’était.


Niccolo Paganini, vers 1840, daguerréotype
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Si les apparitions de Paganini sont aussi spectaculaires, c’est également à cause de son apparence physique : c’est un grand homme vêtu de noir, dont les cheveux longs encadrent un visage blafard et presque cadavérique…

Son charisme est si étrange que des spectateurs un peu trop émotifs s’évanouissent lors de ses prestations, croyant voir un homme possédé par le démon.


Niccolo Paganini dans son lit de mort, 1880, gravure parue dans le journal allemand Die Gartenlaube
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Cette réputation sulfureuse lui vaudra les foudres de l’Église. À sa mort, un évêque refuse même de l’enterrer religieusement, considérant qu’il n’est autre que l’incarnation du diable !

Regarder Maxim Vengerov interpréter Caprice N° 24 de Niccolo Paganini (vidéo), image : Richard James Lane, Niccolo Paganini, 1831, gravure, National Portrait Gallery, Londres
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Pour en savoir plus :

Sur Paganini

Sur l’hypothèse selon laquelle Paganini aurait été porteur du syndrome de Marfan (PDF)

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