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Bonjour,Aujourd'hui : "Un petit bémol…"Où l’on apprend qu’il ne faut pas baisser les bras, même s’il n’en reste qu’un.
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Paul Wittgenstein, vers 1930 Voir en grand
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En 1929, le pianiste Paul Wittgenstein est désespéré. La Première Guerre mondiale lui a coûté son outil de travail le plus précieux : sa main droite. Mais impossible pour lui de renoncer à la musique. Il demande donc au célèbre compositeur Maurice Ravel de lui écrire une œuvre pour piano qu’il puisse jouer à une seule main. Un beau défi… |
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Exemple d'un concerto : Robert Schumann, Concerto pour piano en la mineur op. 54, interprété par le Gewandhausorchester de Leipzig, dirigé par Riccardo Chailly, avec Martha Argerich au piano, 2006 (vidéo) Voir en grand
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Il faut tout de même trois ans au compositeur pour y arriver. C’est ainsi que le Concerto pour la main gauche voit le jour. Dans un concerto, un soliste dialogue avec un orchestre qui peut compter des dizaines de musiciens. Ici, une seule main doit donc rivaliser avec soixante musiciens, tous armés de leurs dix doigts ! |
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Extrait de la partition du Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel, 1929 Voir en grand
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Ravel réussit la prouesse en nous faisant croire, en plus, que le pianiste a toujours ses deux mains. Comment ? En exigeant de l’interprète une incroyable virtuosité, pour enchaîner très rapidement les notes aiguës et graves. Ainsi, l’oreille semble percevoir deux mains qui s’éloignent l’une de l’autre. |
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Maurice Ravel, 1914 Voir en grand
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Le morceau est un véritable casse-tête pour l’interprète. Paul Wittgenstein a bien du mal à le jouer de son unique main gauche, et prend la liberté d’y effectuer quelques changements. Naturellement, ça ne plaît pas du tout à l’auteur ! Ravel tente même d’interdire à Wittgenstein de jouer le concerto. |
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Maurice Ravel, Concerto pour la main gauche, interprété par l'orchestre Royal du Concertgebouw dirigé par Bruno Walter, avec Paul Wittgenstein au piano, 1937 (vidéo) Voir en grand
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Se remettant alors au travail avec acharnement, l’interprète réalise que l’œuvre ne peut pas être retouchée : "Je commençai à en être fasciné et […] je réalisai de quelle grande œuvre il s’agissait." Et l’histoire se termine bien, puisque ce concerto est l’une des œuvres les plus jouées de Ravel ! |
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Regarder un extrait du Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel interprété par le Sinfonia Varsovia Orchestra, dirigé par Jean-Jacques Kantorow, avec Boris Berezovsky au piano (vidéo)
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Racontée par Marwa Ayadi
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Jeu Concours : L'avant-première
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Quel est ce groupe français ?
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Lorsque je joue le Concerto de Ravel pour la main gauche, mon objectif est de donner l’impression que j’ai trois mains !
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Jean-Efflam Bavouzet
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