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Bonjour,Aujourd'hui : "Remboursez !"Où l’on découvre que le temps, c’est vraiment de l’argent.
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New York, 1960, photographie, photo : Harold Egeberg Voir en grand
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New York, 1963. Une petite file de personnes patiente pour un concert très particulier. Plus les auditeurs passent de temps dans la salle… plus ils sont remboursés ! Comment est-ce possible ? |
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John Cale, l'un des dix pianistes, vers 1960, photographie, photo : DR Voir en grand
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Il faut préciser que la représentation commence à 18h et est censée se terminer… à 12h40, le lendemain. Le concert doit durer plus de dix-huit heures en continu !
Une équipe de dix pianistes est sur le coup, pour assurer un concert sans aucune interruption. Et les critiques musicaux, eux aussi, se relaient pour assister à cette performance hors du commun. |
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Le compositeur John Cage, photographie, photo : DR Voir en grand
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À l’origine de cette soirée insolite, on retrouve le compositeur expérimental John Cage. Il a choisi de reprendre une œuvre d’Erik Satie, Vexations, composée en 1893.
C’est une petite pièce pour piano, toute simple et lente, d’à peine deux minutes. À quelques nuances près, c’est la même mélodie qui se répète tout du long. |
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Erik Satie, Vexations, partition, composée en 1893, photo : Sonia y Natalia Voir en grand
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Mais alors, pour quelle raison ce concert dure-t-il si longtemps ? Eh bien, le morceau est fait pour être joué… 840 fois d’affilée ! Pourquoi donc ? Le pluriel du titre, Vexations, est un indice.
C’est une blessure d’amour-propre qui se répète de manière agaçante, et qui semble tourner en rond. Un peu comme un mur sur lequel on bute. |
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Erik Satie, Portrait de Suzanne Valadon, 1893, encre sur papier à musique, 25 x 16 cm, Musée national d'Art moderne - Centre Pompidou, Paris Voir en grand
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Ce n’est sans doute pas une coïncidence si Satie a composé cette pièce au cours de sa douloureuse rupture amoureuse avec l'artiste Suzanne Valadon. Et il compte bien partager sa frustration avec les musiciens : la mélodie a beau revenir sans cesse, elle est très complexe à mémoriser. Voilà qui a de quoi porter sur les nerfs des pianistes !
Et sur ceux des auditeurs… Dans ces conditions, on peut comprendre qu’ils soient payés pour rester ! |
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Pour voir l'interprétation de Vexations au Musée d'Orsay, 2000, (vidéo INA)
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Racontée par Juliette Gicquel Molard
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Jeu-concours : l'avant première
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Qui est-ce ?
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Les pianos, c'est comme les chèques : ça ne fait plaisir qu'à ceux qui les touchent.
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Erik Satie
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