Italie, fin du XIX^e siècle. Le compositeur Giuseppe Verdi est un peu las. Ayant consacré toute sa carrière aux grands opéras dramatiques qui l’ont rendu célèbre, il souhaite désormais composer… une comédie.
Il déclare : "Après avoir sans trêve massacré tant de héros et héroïnes, j'ai finalement le droit de rire un peu". Pourtant, certains de ses contemporains sont sceptiques...

L’un d’entre eux déclare : “Même si j’admire beaucoup Verdi, je le pense incapable d’écrire un opéra comique”. Verdi est très vexé ! Décidé à prouver le contraire, il se met au travail.

Achille Ferrario, Portrait de Giuseppe Verdi, 1893
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Pour l'aider, il fait appel à Boito, son "librettiste", dont le rôle est de rédiger le livret, c'est-à-dire le texte de l’opéra. Ce dernier choisit le style de l’opéra-bouffe, très en vogue à l’époque. La recette ? Un thème léger et des personnages bouffons, tout pour faire rire !

Quant au sujet, Verdi est très exigeant et refuse plusieurs propositions. Boito s’accroche : très admiratif du compositeur, il continue ses recherches. C’est là qu’il tombe sur le personnage de Falstaff.

Anonyme, Portrait d'Arrigo Boito
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Tiré des pièces de Shakespeare, Falstaff est le personnage parfait : bouffon, comique et touchant.

Afin de régler ses dettes, il séduit deux riches dames en leur envoyant des lettres d’amour. Finalement, les deux commères s’allient pour se venger et tournent Falstaff en ridicule.

John Masey Wright (attribué à), Falstaff faisant la cour à Mrs Ford, début du XIXe siècle (?), aquarelle, Bibliothèque Folger Shakespeare, Washington DC
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Mais Verdi et Boito vont plus loin que le simple opéra-bouffe : ils parviennent à rendre les personnages émouvants, ce qui donne de la profondeur à l’œuvre.

L’opéra, l’ultime composition de Verdi, est un vrai succès ! Il montre ainsi à ses détracteurs qu’ils avaient tort... et toc !

Achille Ferrario, Arrigo Boito et Giuseppe Verdi, 1892
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