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Bonjour,Aujourd'hui : "N’écoutez pas mon mari"Où l'on laisse éventuellement place à une interprétation douteuse.
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Georgia O'Keeffe, Abstraction, 1916, bronze laqué blanc, Georgia O'Keeffe Museum, Santa Fe © Georgia O’Keeffe Museum / ADAGP, Paris, 2017 Voir en grand
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Aujourd’hui, l’artiste américaine Georgia O’Keeffe est plutôt connue pour ses grandes peintures de fleurs délicates et colorées. Mais elle est également sculptrice : en 1916, elle modèle une mystérieuse petite statue longiligne et étonnamment moderne. Haute d’une vingtaine de centimètres, elle peut laisser songeur…
Cette forme abstraite et ambiguë a ensuite été fondue en bronze et recouverte d’une laque d’un blanc immaculé. |
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Georgia O'Keeffe, Black Iris, 1926, huile sur toile, 91 x 75 cm, Metropolitan Museum of Art, New York © Georgia O’Keeffe Museum / ADAGP, Paris, 2017 Voir en grand
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Comme souvent avec O’Keeffe, son titre, Abstraction, ne donne pas beaucoup de précisions. Le visiteur se retrouve contraint de faire des hypothèses !
Certains y voient, comme dans bon nombre d’œuvres de l'artiste, une référence à l'univers du naturel : avons-nous ici une plante tout juste sortie de terre, les feuilles sur le point d’éclore ? |
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Alfred Stieglitz, Georgia O'Keeffe -- Exposition à la Galerie 291, 1917, photographie, 19 x 24 cm, National Gallery of Art, Washington
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Son futur époux, le photographe Alfred Stieglitz, a une toute autre interprétation. Il présente la petite statue de loin : ainsi photographiée, la forme a l'air… phallique !
Stieglitz propose d'ailleurs la même analyse concernant les toiles de sa compagne, dont les fleurs colorées pourraient rappeler des sexes féminins. Une interprétation assez répandue de son œuvre qui a souvent agacé O’Keeffe. |
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Claus Sluter et Claus de Werve, Pleurant du tombeau de Philippe le Hardi, 1404-1410, albâtre, 41 cm, Musée des beaux-arts de Dijon Voir en grand
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Alors, si ce n’est ni une plante ni un phallus, qu’est-ce ? Comment l'artiste explique-t-elle cette statue ? Il faut pour cela remettre l’œuvre dans son contexte. O’Keeffe l’a sculptée peu de temps après le décès de sa mère, emportée par la tuberculose.
Pour elle, l’objet évoque une silhouette courbée, un pleurant ou une nonne en deuil s'inclinant humblement devant la mort… Un hommage poétique bien loin de l'interprétation érotique de son époux ! |
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Alfred Stieglitz, Georgia O'Keeffe, 1919-1921, photographie, 24 x 19 cm, Metropolitan Museum of Art, New York Voir en grand
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Racontée par Camille Desprez
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant-première
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Je déteste les fleurs - Je les peins uniquement parce qu’elles sont moins chères que des mannequins et qu’elles ne bougent pas.
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Georgia O’Keeffe
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