"Assieds-toi à ta place et l'on ne te fera pas lever." Miguel de Cervantès
Artips
Conseillez Artips
à vos amis
Artips
Bonjour,

Aujourd'hui : "Tout le monde descend !"

Où l'on découvre comment rendre confortable le sol parisien.

Renzo Piano et Richard Rogers, Centre Georges Pompidou dit Beaubourg, vue de la Piazza, 1977, Paris
Voir en grand

Si vous avez déjà fait un tour au Centre Pompidou à Paris, vous avez sûrement, comme nombre de Parisiens et touristes, décidé de faire une pause bien méritée sur la "Piazza" qui lui fait face. Pourtant, il est probable que vous asseoir par terre en plein Paris ne soit pas spécialement dans vos habitudes...

Alors pourquoi ce besoin irrépressible de s'installer là ?

Vue prise pendant les travaux du Centre Georges Pompidou, vers 1972

En fait, c’est loin d'être un hasard. En 1977, les architectes Renzo Piano et Richard Rogers imaginent cet espace comme un prolongement direct du bâtiment colossal qu’est le centre Pompidou.
Au début de leur projet, le forum du Centre (le rez-de-chaussée libre d’accès) et la place n’étaient pas séparés par des vitres. Ils s’unissaient dans une parfaite continuité.

Vue prise durant les travaux du Centre Georges Pompidou, vers 1975
Voir en grand

Un espace dedans/dehors en somme. Pour des raisons de sécurité évidentes, ils doivent abandonner cette idée.

Pourtant, ils continuent à penser que la place doit être plus qu'un lieu de passage.

Piazza del Campo, Sienne, Italie
Voir en grand

Ils vont trouver leur inspiration dans une place que l’italien Renzo Piano connaît bien : la Piazza del Campo de Sienne.
Créee au XIIIème siècle, elle est incurvée, reproduisant la forme d’une coquille Saint-Jacques pour mettre en valeur le Palais communal qu’elle entoure.

Renzo Piano et Richard Rogers, Piazza du Centre Georges Pompidou dit Beaubourg, Paris
Voir en grand

Pour Beaubourg, les architectes s’inspirent de cette particularité et accentuent l’effet de descente. L’inclinaison attire alors irrémédiablement tous ceux qui se trouvent sur la place vers le bâtiment.
La pente force aussi à se déplacer en diagonale créant des lignes de fuite grandeur nature !

Renzo Piano et Richard Rogers, Piazza du Centre Georges Pompidou dit Beaubourg, Paris
Voir en grand

Le musée devient un point de fuite géant. Et le meilleur dans tout ça ? L’inclinaison particulière incite physiquement à s’asseoir, voire s’allonger.
Comme si les architectes nous forçaient à paresser !

Jacques Minassian, Renzo Piano et Richard Rogers

Pour en savoir plus :

Sur la Piazza du Centre Pompidou

Sur Renzo Piano et Richard Rogers

Sur la Piazza del Campo de Sienne



Pour recommander cet Artips :

Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

On a réuni avec Merci Alfred 9 anecdotes Artips que vous avez particulièrement appréciées.

Découvrez la sélection

Merci Alfred, c'est une newsletter qui vous envoie deux fois par semaine un super bon plan (adresse planquée, site génial, infographie bluffante...)

Racontée par
Julie Gelé
Validée par Gérard Marié,
professeur d'histoire de l'art
Sciences Po Paris
Jeu Concours : L'avant première
De quel roi
s'agit-il ?
Jouer
Assieds-toi à ta place et l'on ne te fera pas lever.
Miguel de Cervantès
En un clic, dites-nous :
si c'était mieux que d'habitude...
...aussi bien
...ou moins bien
Retrouvez-nous sur notre site www.artips.fr
S'inscrire à Artips
Des conseils, des idées, des critiques ?
Vous souhaitez devenir rédacteur ?
Contactez-nous sur colineetjean@artips.eu ou au 0682891197
Coline et Jean
Copyright © 2015 Artly Production, Tous droits réservés.
Adresse :
Artly Production
71 rue du faubourg Saint-Martin
75010 PARIS