"En art point de frontière." Victor Hugo
Artips
Conseillez Artips
à vos amis
Artips
Bonjour,

Aujourd'hui : "Face à la mer"

Où l’on découvre un Japon breton.

Hokusai Katsushika, La Grande vague de Kanagawa, n°1 de la série Trente-six vues du Mont Fuji, vers 1823-1829, estampe
Voir en grand

À la fin du XIXe siècle, pour les artistes français, c’est le choc. Le Japon a ouvert depuis peu ses frontières.
L’art et l’artisanat japonais envahissent l’Europe : des porcelaines, des meubles, et surtout des images populaires et colorées appelées estampes… Les artistes occidentaux sont sous le charme !

En haut : Hokusai Katsushika, Voyageurs pris dans une brise soudaine, à Eriji, vers 1832, estampe. En bas : Henri Rivière, De la rue Lamarck, n°7 de la série 36 vues de la tour Eiffel, entre 1888 et 1902, Bibliothèque nationale de France, Paris © ADAGP, Paris 2016
Voir en grand

C’est notamment le cas du peintre Henri Rivière. Ce dernier collectionne les estampes japonaises avec passion. Au point de fortement s’en inspirer dans ses propres œuvres.

Le graveur japonais Hokusai avait réalisé la série des 36 vues du Mont Fuji : Rivière fait de même, avec un sujet bien parisien, et crée sa propre série des 36 vues… de la Tour Eiffel !

La ressemblance est frappante : si le sujet est différent, les cadrages et la simplification des formes sont les mêmes.

Henri Rivière, Étude de vague, Vague frappant les rochers © ADAGP, Paris 2016
Voir en grand

L’influence japonaise ne s’arrête pas là. Sensible au rapport qu’entretiennent les Japonais avec la nature, Rivière cherche des espaces encore préservés et sauvages.
À l’époque, avec l’industrialisation, il n’est pas le seul à ressentir ce besoin. De nombreux artistes profitent des nouvelles lignes de chemin de fer pour filer vers une sorte d’Eden… la Bretagne !

Henri Rivière, Étude de Vague, Mer descendante, 1890-1892, estampe, 23 x 35 cm, Bibliothèque nationale de France, Paris © ADAGP, Paris 2016
Voir en grand

C’est là que Rivière débute un nouveau projet. Il abandonne la ville pour des sujets plus proches de ses modèles japonais. Il représente les paysages bretons, leurs falaises et leurs vagues, au plus près des éléments.
Qui eût cru que le la Bretagne pouvait être si japonaise ?

Envie de vous immerger dans les paysages poétiques d’Henri Rivière ? Le peintre a aujourd’hui un héritier. Au musée ? Non, au cinéma !

Le réalisateur Jean-François Laguionie peint lui-même à l’aquarelle les décors de ses films d’animation. Son dernier film, Louise en hiver, retrace la vie d’une touchante mamie dans des paysages côtiers dignes des œuvres de Rivière.


Pour recommander cet Artips :

Découvrir la bande-annonce de "Louise en hiver"

Vous pourrez découvrir ce film dès le 23 novembre dans les salles de cinéma. Et en attendant, voici la bande-annonce !
Pour les plus curieux, la Cinémathèque consacre un week-end spécial à Laguionie. Du 12 au 14 novembre, tous les courts et longs métrages du réalisateur sont à l’honneur. Et notamment, Le Tableau, dans lequel il imagine la vie mouvementée des personnages à l’intérieur des œuvres...

Racontée en partenariat avec Gebeka Films
Jeu Concours : L'avant-première
Quel bâtiment dédié à l'art contemporain se trouve près de cette statue ?
Jouer
En art point de frontière.
Victor Hugo
En un clic, dites-nous :
si c'était mieux que d'habitude...
...aussi bien
...ou moins bien
Retrouvez-nous sur notre site www.artips.fr
S'inscrire à Artips
Des conseils, des idées, des critiques ?
Vous souhaitez devenir rédacteur ?
Contactez-nous sur colineetjean@artips.eu ou au 0682891197
Coline et Jean
Copyright © 2015 Artly Production, Tous droits réservés.
Adresse :
Artly Production
71 rue du faubourg Saint-Martin
75010 PARIS