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Bonjour,Aujourd'hui : "Ne me quitte pas"Où l'on découvre une sculpture autobiographique de Camille Claudel.
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L'Âge Mûr ou la Destinée, ou Le Chemin de la vie, ou La Fatalité, 1899, Bronze, 121x181x73 cm, Musée Rodin, Paris Voir en grand
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En 1899, Camille Claudel signe le bronze l'Âge Mûr après sa rupture avec le célèbre sculpteur Auguste Rodin.
Collaboratrice dans son atelier depuis 1885, la jeune femme est rapidement devenue sa maîtresse. Les deux artistes vivent un amour passionné et tumultueux mais Rodin ne peut se résoudre à quitter sa compagne de toujours, Rose Beuret. |
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A gauche : Claudel, Buste de Rodin, Musée Rodin Au milieu : Rodin, "Mignon" (Rose), Musée Rodin A droite : Rodin, Buste de Claudel
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Si l’Âge Mûr est avant tout une allégorie de la destinée humaine (le personnage central quittant la Jeunesse, à gauche, pour être entraîné par cette vieille femme incarnant la Mort), on peut être tenté d’y voir une œuvre autobiographique où Claudel évoque cette période douloureuse. |
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Camille Claudel, L'implorante, 1893-1905
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Car cet homme tiraillé entre deux femmes est Rodin lui-même. La jeune femme agenouillée, c’est Camille Claudel. Elle se représente dans cette figure de "l’implorante", bras tendus, suppliants, tentant de rattraper l’homme déjà parti.
Le vide entre les mains de Rodin et Claudel, centre de toute l’œuvre, exprime le choix de Rodin et leur séparation définitive. |
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Extrait de l'Age Mûr
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Et cette vieille femme décharnée, laide, qui entraîne irrésistiblement l’homme dans un tourbillon de voiles, c’est Rose. Comme une vengeance, Camille représente sa rivale sous les traits de la Mort qui lui enlève son amant, celui qu’elle nommait son "dieu envolé".
Le ventre légèrement arrondi de "Camille l’Implorante" laisserait suggérer que Rose enlève aussi un père. |
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Photo de Camille Claudel
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Avec l’Âge Mûr, Camille Claudel prend véritablement son autonomie en tant qu’artiste. Elle développe ses propres explorations plastiques, se détachant de l'influence de Rodin, avant de sombrer peu à peu dans la folie...
Son frère, le poète Paul Claudel dira de l’Âge Mûr : "Ma sœur Camille, implorante, humiliée à genoux, cette superbe, cette orgueilleuse, savez-vous ce qui s'arrache à elle, en ce moment même, c'est son âme". |
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Auguste Rodin, L'Age Mûr
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Racontée par Caroline Pochart
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Validée par Gérard Marié, professeur d'histoire de l'art Sciences Po Paris
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Jeu Concours : L'avant première
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Pas de concours aujourd'hui
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L’œuvre de ma sœur, ce qui lui donne son intérêt unique, c’est que, toute entière, elle est l’histoire de sa vie.
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Paul Claudel
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