Bons chiens !

"Ce qu’il y a de meilleur dans l’homme, c’est le chien."

Alexandre Vialatte

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Bonjour,
Aujourd'hui : "Bons chiens !"
Où des chiens sauvent des vies.

2 février 1925, Alaska. En pleine tempête de neige, un traîneau tiré par 13 chiens exténués pénètre en trombe dans la petite ville de Nome. À peine arrêté, son conducteur Gunnar Kaasen, saute à terre en serrant contre lui sa précieuse cargaison…

La cargaison en question vient de parcourir 1 085 km de terres enneigées en 127 heures (soit 5 jours et demi) !

Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

Gunnar Kaasen et son husky Balto, chien de tête du traîneau, vers 1925, photographie, photo : Brown Brothers
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Un exploit rendu possible par le relais de 20 conducteurs et de plus de 150 chiens. Et s'ils se sont tous donné autant de mal, c'est que des vies étaient en jeu.

La cargaison contient, en effet, des médicaments essentiels aux habitants de Nome, victime d’une épidémie de diphtérie !

Le traîneau de Leonhard Seppala, relayeur lors de la course au sérum, 1925, photographie, photo : Courtesy Robert Fortuine papers, Archives and Special Collections, Consortium Library, University of Alaska Anchorage
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Cette maladie est causée par une bactérie (corynébactérie du complexe diphtheriae). Si cette dernière n'est pas dangereuse en elle-même, elle produit parfois une toxine mortelle.

Cette dernière provoque une infection des voies respiratoires (l'angine diphtérique) qui en absence de traitement peut provoquer la mort par asphyxie. Et comme si cela ne suffisait pas, la diphtérie est très contagieuse (voie aérienne, ingestion de lait contaminé, contact avec des animaux…) !

Corynébactérie, 1973, microphotographie, photo : Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, Atlanta
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Heureusement, on peut la guérir si elle est traitée assez tôt. Pour cela, on utilise la "sérothérapie" : l’injection d’un sérum contenant de petites molécules du système immunitaire appelées anticorps.

Ces derniers sont capables de reconnaître spécifiquement la toxine et de s'y fixer, la rendant ainsi inactive. Ils activent également le complément, un ensemble de protéines du système immunitaire permettant à l’organisme de lutter contre l’agent infectieux.

Les anticorps se fixent sur la toxine (antigènes) qui va pouvoir être dégradé par les cellules du système immunitaire (les lymphocytes), illustration Sciencetips
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Un sérum bien pratique, en somme. Mais encore faut-il en avoir à proximité. Or en plein hiver, dans un village perdu d’Alaska, ça ne court pas les rues...

Le village de Nome, Alaska, 1916, photographie, Bibliothèque du Congrès, Washington D.C.
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Pour sauver la population de Nome, les villages environnants se sont donc mobilisés dans une course contre la montre. Les patients les plus touchés ont ainsi pu être traités, et l'épidémie enrayée. Les chiens et leurs maîtres ont bien mérité des félicitations !