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Aujourd'hui : "Ils ne manquent pas d’air !"

Où l’on apprend que les insectes adorent les œuvres d’art.

Masque kiiappaat, population Ammassalimiut, côte orientale du Groenland, 1934, peau de phoque, fourrure, tendon, plumes, Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, photo : Shonagon
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2014, Paris. Les coulisses du musée du Quai Branly sont le théâtre d’un curieux remue-ménage. Le musée a fait appel à une équipe un peu spéciale. Elle est chargée de protéger les œuvres d’art d’un ennemi redoutable : les insectes…

Il faut dire que pour ces derniers, le musée est un garde-manger géant ! En effet, la majorité des pièces du musée sont constituées de matériaux organiques (bois, peau, textile, cheveux, os, toile, papier, etc.). Ils sont donc la cible privilégiée des insectes qui s’en nourrissent.

Vrilette creusant un trou dans le bois, photo : Kai-Martin Knaak
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Or, si dans nos maisons ces petites bêtes sont éradiquées par des traitements insecticides, il ne peut en être de même au musée ! Ces produits risquent de porter atteinte aux précieuses et fragiles pièces de collection.

Heureusement, il existe une autre solution : l’anoxie.

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Ce système consiste à priver les insectes d’une grande partie de l’oxygène afin de les éliminer, quel que soit leur stade de développement (œuf, larve, nymphe, adulte).

Les objets à traiter sont d’abord déposés dans la chambre dédiée à l’opération. Puis l'air ambiant est retiré et remplacé par de l'azote.
Durant cette phase de purge, le taux d’oxygène est amené progressivement de 21 % à… 0,1 %. Dès que le taux d’oxygène atteint 0,1 %, le traitement commence.

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Et parce que ces petites bêtes peuvent être extrêmement résistantes, ce dernier va durer 21 jours, et ce dans des conditions très contrôlées : une température de 20°C et une humidité relative autour de 50 %. Le protocole s’achève par le retour aux conditions atmosphériques initiales.

L’azote contenu dans l’enceinte est évacué à l’extérieur du bâtiment, à une hauteur qui ne met pas en danger la vie humaine. Le taux d’oxygène remonte ensuite au taux atmosphérique normal de 21 %.
Ainsi traité, l’objet pourra être mis en réserve ou exposé à nouveau. Les insectes n’ont qu’à bien se tenir !

Préparation des œuvres pour leur passage en anoxie suite à des retours de prêts en région

Pour en savoir plus :

Qui a dit qu’art et sciences ne faisaient pas bon ménage ?
Pour protéger leurs trésors venus d’Afrique, d’Océanie ou encore d’Asie, le Musée du quai Branly-Jacques Chirac a utilisé la solution de l'anoxie. Pour ce faire, Air Liquide a mis à disposition du Musée son expertise et ses équipes spécialisées.

Rendez-vous sur l’Encyclopédie des gaz pour découvrir les propriétés de l’azote !

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