Glou, glou, glou…

"Tu peux sonder la profondeur d'un puits ; la profondeur de l'esprit est insondable." Proverbe indien

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Bonjour,

Aujourd'hui : "Glou, glou, glou…"

Où l'on apprend à jouer les bouchons flotteurs.

Lieutenant Don Walsh (en bas), et Jacques Piccard (de face) à bord du bathyscaphe Trieste , 1960, photo : Steve Nicklas, NOAA Ship Collection
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1960, fosse des Mariannes, à 10 916 mètres sous le niveau de la mer. Un poisson passe devant le hublot du sous-marin le Trieste, sous les yeux émerveillés de Jacques Piccard et Don Walsh : il y a de la vie dans les abysses... Une idée jusque-là impensable.

Soudain, crac ! Une des vitres du hublot se fissure. Vite, il faut remonter ! Mais sans moteur, comment revenir du fond des océans ?

En jouant avec les lois de la physique, bien sûr ! Et notamment grâce au "principe d’Archimède", qui détermine si un objet coule ou flotte.

Le bathyscaphe Trieste est hissé hors de l'eau par une grue, lors d'essais effectués dans la région de San Diego (Californie), en préparation de sa plongée dans la fosse des Mariannes, 1959, photo : U.S. Naval Historical Center Photograph
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Le raisonnement est simple : lorsque l'on plonge un objet dans l’eau, il en déplace une certaine quantité. C’est pour ça qu’une baignoire pleine déborde quand on y entre, par exemple.

Si le poids de l’objet est supérieur au poids de l’eau qu’il déplace, il coule. S’il est plus faible, il remonte.

Illustration des deux forces : le poids (en rouge) et la poussée d’Archimède (en bleu). Lorsque le poids est supérieur à la poussée d’Archimède, l’objet coule. Quand le poids est inférieur à la poussée d’Archimède, l’objet remonte, illustration Sciencetips
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En termes physiques, on parle de forces. L’objet subit la force de gravité et s'enfonce dans l'eau. En retour, l’eau aussi exerce une force sur l’objet, dirigée de bas en haut : la poussée d’Archimède. Suivant l’équilibre entre ces deux forces, l’objet coule ou flotte.

C’est cette poussée d’Archimède qui fait plonger ou remonter le sous-marin. Pas besoin de moteur ! Pour descendre, il s’alourdit en remplaçant l’air de ses flotteurs par de l’eau. Et pour remonter, il s’allège en vidant l’eau. C’est ce que font Piccard et Walsh, qui remontent comme un drôle de bouchon.

Illustration Sciencetips
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Grâce à leur épopée digne de Vingt mille lieues sous les mers, nos deux explorateurs ont révélé l’existence de la vie dans la fosse la plus profonde au monde.

Ils détiennent encore aujourd’hui le record de descente en profondeur, et ce malgré la tentative, 50 ans plus tard, de James Cameron, le réalisateur d’Avatar !