"Petite négligence accouche d'un grand mal." Proverbe français
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Aujourd'hui : "On s’en lave les mains"

Où l’on découvre qu’un simple geste a permis de sauver la vie de nombreuses femmes.

Eugen Doby, Portrait de Ignace Semmelweis, vers 1850
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1847, Autriche. Le jeune médecin Ignace Semmelweis est horrifié. Dans la maternité de Vienne, des centaines de femmes meurent après l’accouchement, victimes d’un mal mystérieux : la fièvre puerpérale.

Refusant d’accepter ce que tout le monde prend pour une fatalité, Semmelweis décide de chercher l’origine du mal…

A. Chazal et Forestier, Du toucher, la femme couchée, illustration de Nouvelles démonstrations d'accouchements de Jacques-Pierre Maygrier, 1822, Bibliothèque nationale de France, Paris
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Première constatation : la maternité comporte deux pavillons, et étrangement les patientes meurent davantage dans celui dirigé par le docteur Klein (jusqu’à 30 % de mortalité) que dans celui dirigé par le docteur Bartsch (3 % de mortalité).
Pour expliquer cette différence, Semmelweis étudie toutes sortes de paramètres : position lors de l’accouchement, alimentation des patientes, phases de la Lune…

Thomas Eakins, Portrait du Dr. Samuel D. Gross (La Clinique Gross), 1875, huile sur toile, 243 x 198 cm, Philadelphia Museum of Art, Philadelphie
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Malheureusement, aucun paramètre ne semble réellement différent d’un pavillon à l’autre. Pourtant, un facteur de taille reste à considérer : les étudiants !
En effet, Klein forme des étudiants en médecine, tandis que Bartsch forme des élèves sages-femmes.

Semmelweis commence donc à observer les étudiants en médecine, et remarque qu’ils passent, dans la même journée, directement de la salle d’autopsie à la salle d’accouchement, et ce, sans précaution particulière. Leurs mains sont donc sales, et une forte odeur de putréfaction s’en dégage.

A. Chazal et Forestier, Extraction des pieds et du tronc, illustration de Nouvelles démonstrations d'accouchements de Jacques-Pierre Maygrier, 1822, Bibliothèque nationale de France, Paris
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Une idée germe alors dans la tête du médecin. De petites choses invisibles se propageraient-elles des cadavres aux femmes qui accouchent, par l’intermédiaire des mains des étudiants, entraînant ainsi la maladie ?

Pour tester sa théorie, Semmelweis impose aux étudiants un minutieux lavage de mains. Résultat : la mortalité baisse de manière spectaculaire !

Albert Edelfeldt, Louis Pasteur dans son laboratoire, 1885, huile sur toile, 154 x 126 cm, Musée d'Orsay, Paris
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Il vient de découvrir l’asepsie, ou comment éviter la propagation d’infections par de simples mesures d’hygiène.

Malheureusement, à l’époque, des mains sales témoignent d’un investissement au travail, et seuls les fainéants ont donc les mains propres. Il faudra attendre quelques décennies et les travaux de Pasteur, pour que les vertus de l’asepsie commencent à être reconnues…

L'histoire du lavage de mains (Vidéo Asclépios)

Pour en savoir plus :

Sur Ignace Semmelweis

Sur l’asepsie

Sur les travaux de Louis Pasteur

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