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Bonjour,Aujourd'hui : "Ça donne du fil à retordre"Où l'on découvre un matériau qui va dépasser toutes les espérances.
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Stéphanie Kwolek pendant une expérience de polymérisation à la station expérimentale DuPont à Wilmington, Delaware, 1967, photo : © DuPont. Voir en grand
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1965, États-Unis. Stéphanie Kwolek est en pleine réflexion. Suite à la rumeur d’une imminente pénurie d’essence, la société DuPont lui a attribué une mission pour le moins ardue : développer un tout nouveau matériau.
Une fibre plus légère et plus solide que les fibres d’acier traditionnellement utilisées pour fabriquer les pneus de voitures. Pourquoi ? |
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Publicité de la societé DuPont pour les collants en nylon, 1948 Voir en grand
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Tout simplement parce qu’avec de meilleurs pneus, on fait des économies de carburant…
Avec son collègue Herbert Blades, la chimiste va s’intéresser à une famille de matériaux aux propriétés mécaniques intéressantes et qui résistent à la chaleur : les polyamides aromatiques.
Un matériau de cette même famille a d’ailleurs déjà été développé par la société DuPont pour fabriquer des collants, le nylon ! |
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Représentation de la structure du PPD-T en 3 dimensions (en haut), et en 2 dimensions (en bas). Voir en grand
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Après plusieurs semaines de recherche, Stéphanie et Herbert obtiennent une solution aqueuse : du poly(p-phénylène téréphtalamide) ou plus simplement du PPD-T.
Malheureusement, le produit a un aspect laiteux étrange, très différent des solutions transparentes obtenues habituellement, pour fabriquer le nylon par exemple.
À la vue de l’étrange substance, le technicien chargé de filer la solution (c’est-à-dire de transformer la solution en fibre) refuse tout net. Il pense que cette dernière est pleine de particules qui risquent d’enrayer sa machine. |
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Stéphanie Kwolek montre des filaments de kevlar, dans une manufacture de Richmond, vers 1970, photo : © DuPont Voir en grand
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Pourtant Stéphanie est sûre d’elle : le PPD-T a été filtré comme d’habitude et ne contient aucune particule. Elle insiste donc – longuement – auprès du technicien. Ce dernier finit par céder et passe la solution dans sa machine à filer.
Quelle n’est pas sa surprise, lorsque émergent des fibres cinq fois plus solides que l’acier, deux fois plus légères que l’aluminium, et résistantes à la chaleur. Stéphanie Kwolek vient de découvrir… le kevlar ! |
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Vue d'une aile d'avion, dont certains éléments sont en kevlar, au-dessus du glacier argentin Perito Moreno, Patagonie, photo : Margo Brodowicz Voir en grand
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Aujourd'hui, les utilisations de ce super matériau se sont multipliées : gilets pare-balles, ailes d'avions, coques de bateau et même le parapluie du président de la République !
Et tout cela, grâce à l'obstination de Stéphanie Kwolek. |
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Les femmes et la Chimie : Stéphanie Kwolek (vidéo en anglais)
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Racontée par Benjamin Robert
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Jeu Concours : L'avant-première
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À quoi fait face George Clooney dans le film "En pleine tempête" ?
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La supériorité de l’instinct sur l’intelligence est indéniable.
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Claude Lelouch
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