"L'Antarctique a cette force d'attraction des choses inaccessibles qui appellent l'Homme à s'engager avec passion." Jean-Louis Etienne
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Aujourd'hui : "À la vôtre !"

Où l'on découvre que la science avance aussi à l'heure de l'apéro.

Mission sur le forage EPICA Kohnen Station, Antarctique, 2014 © CEA
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1965, Antarctique. Le glaciologue Claude Lorius et son équipe profitent d’un instant de repos bien mérité autour d’un verre, lorsque, soudain, le scientifique se fige… Mais que lui arrive-t-il ?
Cela fait plusieurs années que Claude Lorius étudie la glace de l’Antarctique, véritable mine d’informations. Formée de couches de neige accumulées au cours du temps, elle renferme de précieux indices sur l’évolution du climat terrestre.

Forage de Northgrip, Groenland, 1997 © CEA
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Ces indices, les scientifiques vont les chercher en forant des puits profonds dans la calotte glaciaire. Ils en extraient de longs cylindres de glace appelés "carottes".

Mais ces dernières sont aussi un bon moyen de refroidir son whisky… Or, ce qui a retenu l’attention de Claude Lorius, ce sont les petites bulles d’air qui s’échappent de ses glaçons.

Analyse de la composition isotopique (des isotopes) des glaces polaires et les bulles d'air qui y sont piégées, forage EPICA Kohnen Station, Antarctique, 2008 © CEA
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Emprisonnées dans la glace pendant des milliers d’années, ne renfermeraient-elles pas le secret des climats anciens ? En les analysant, pourraient-elles livrer la composition de l’air de l’Antiquité, voire de la Préhistoire ?

Aidé de ses collègues, Jean Jouzel et Dominique Raynaud, il va analyser la composition de milliers de bulles d’air, et notamment leur taux de dioxyde de carbone (CO2), le fameux gaz à effet de serre.

Évolution de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone entre 1850 et 2006, Illustration Artips
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Leur conclusion est sans appel : depuis 1850, début de l’ère industrielle, le taux de CO2 a considérablement augmenté. D’autant plus que, par le passé, sa concentration a toujours été plus faible durant les périodes chaudes (comme aujourd’hui) que durant les périodes glaciaires.

En fait, la Terre éclairée par le Soleil réémet vers l’espace une partie de ses rayonnements. L’atmosphère, comme une serre, retient une partie de ces derniers, ce qui augmente sa température.

Illustration Sciencetips
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Le problème, c’est que les activités humaines émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre comme le CO2, qui s’accumulent dans l’atmosphère et empêchent une partie des rayonnements de s’échapper.

Résultat : la température terrestre augmente, provoquant fonte des glaces, élévation du niveau des océans, augmentation des précipitations...
Comme quoi, en buvant un verre de whisky, on peut apporter la preuve du réchauffement climatique !

Le climat futur au regard du passé (Vidéo du CEA)

Pour en savoir plus :

Tout comme Claude Lorius, les climatologues parcourent océans, mers et rivières pour comprendre les climats du passé et s’interroger sur le changement climatique.

Du 7 au 13 novembre prochain se tiendra à Bonn la COP 23, l'occasion de réfléchir aux conséquences des activités humaines sur le climat !

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