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Aujourd'hui : "Ici l’Univers, ne quittez pas…"

Où l’on apprend qu’une étoile qui disparaît laisse des traces.

Photographie de Jocelyn Bell (25 ans) à l'Observatoire de radioastronomie Mullard de l'Université de Cambridge, 1968
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1967, Angleterre. L’astrophysicienne Jocelyn Bell Burnell est perplexe. Son radiotélescope vient de détecter un signal provenant d'un recoin de notre galaxie. Un signal qui a de quoi surprendre : il est émis avec une régularité parfaite, toutes les 1,3 secondes. Serait-ce une tentative de contact de la part d’une civilisation extraterrestre ?

Pour plaisanter, Jocelyn Bell et Anthony Hewish, son directeur de thèse, baptisent l’étrange métronome spatial LGM-1, pour Little Green Men 1 (en français "Petits Hommes Verts 1"). Mais la vérité se trouve bien ailleurs…

Observation d'une supernova, 2014, photo : NASA/CXC/U.Texas
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Jocelyn Bell Burnell a, en réalité, découvert un nouvel objet astronomique : le "pulsar".

Lorsque les grosses étoiles arrivent à la fin de leur vie, elles meurent dans une gigantesque explosion, les fameuses supernovas. Lors de cette explosion, la couche externe de l’étoile est pulvérisée, pendant que son cœur s’effondre sur lui-même.

Vue d'artiste représentant une étoile à neutrons isolée, illustration : Casey Reed /Penn State University
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De l’étoile initiale, il ne reste plus qu’une sphère de très petite taille (quelques dizaines de kilomètres de diamètre), extrêmement dense, et qui tourne sur elle-même à la vitesse de quelques centaines de rotations par minute.
Cette sphère, c’est une étoile à neutrons. Un cadavre d’étoile massive, en somme.

Animation montrant les rotations du pulsar (attention, le temps ne correspond pas à la réalité de 1.337 secondes), animation : Jen Christiansen
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L’étoile à neutrons a une autre particularité : elle projette dans l’espace un faisceau de radiations très intense, le pulsar. Sur terre, on ne le perçoit qu’un bref instant, à chacune des rotations de l'étoile à neutrons. Un peu comme la lumière d'un phare qui ne nous éblouit que lorsque le spot est orienté vers nous. Et c’est ce faisceau qui a été capté par le radiotélescope de Jocelyn Bell Burnell.

Point d’extraterrestres donc, mais un prix Nobel de physique en 1974 pour la découverte des pulsars. Malheureusement, si le comité Nobel offre la médaille au professeur Antony Hewish, il oublie de récompenser Jocelyn Bell Burnell…

Pulsar, PSR J1509-5850, situé à 12 000 années lumières de la Terre. Vidéo sur les pulsars (La minute science, 2014), photo : X-ray: NASA/CXC/George Washington Univ./N.Klingler et al; Optical: DSS; Radio: CSIRO/ATNF/ATCA

Pour en savoir plus :

Sur les pulsars

Sur les supernovas

Sur les étoiles à neutrons

Sur Jocelyn Bell Burnell (en anglais)

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