"La richesse attire les amis, la pauvreté, elle, les sélectionne." Tim Ringuette
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Aujourd'hui : "Ça ne rime à rien !"

Où l’on avance vers la célébrité à sauts de puce.

Carl Spitzweg, Le Pauvre poète, 1839, huile sur toile, 36 x 44 cm, Neue Pinakothek, Munich
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Le métier de pharmacien, c’est terminé ! Le jeune Carl Spitzweg plaque tout pour devenir artiste. En autodidacte, il commence à peindre des tableaux comme celui-ci, Le pauvre poète.
On y voit un poète qui persiste à exercer son art malgré la misère et la vie de bohème... Envers et contre tout, il compte sur ses doigts les vers de sa prochaine composition. Ou serait-ce autre chose ?

Carl Spitzweg, Dessin préparatoire au Pauvre Poète, avant 1839, crayon sur papier rouge, Collection municipale d'arts graphiques, Munich

Certains historiens de l’art interprètent son geste d’une façon beaucoup moins noble : il serait en train d’écraser une puce !
En effet, on a retrouvé un dessin préparatoire de l’œuvre sur lequel est écrit le mot Floh, qui veut dire "puce" en allemand. Sans concession, Spitzweg nous fait entrer dans l'intimité du poète.

Détail de l'œuvre
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L’écrivain est loin de nous apparaître dans toute sa dignité : au fond de son lit et coiffé d’un bonnet de nuit, il est avachi sur un matelas à même le sol, dans un grenier délabré.
D’autres détails complètent ce misérable tableau : un parapluie l’abrite des fuites d’eau, et ses propres poèmes servent de combustible pour se réchauffer.

Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, vers 1817, huile sur toile, 98 x 74 cm, Kunsthalle, Hambourg
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Spitzweg n’épargne pas le poète... Il fait preuve d’un humour piquant, qu’on retrouve un peu plus tard dans ses caricatures pour des journaux satiriques.

Le peintre prend le contrepied de l’image stéréotypée du poète romantique allemand. Ce dernier est d’habitude représenté seul, méditatif et noble, face à une nature déchaînée. Ici, c’est tout le contraire !

Carl Spitzweg, Le Pauvre poète, 1839, huile sur toile, 36 x 44 cm. Version volée en 1976
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Cela n’empêche pas l’œuvre d’être considérée comme le deuxième tableau préféré des Allemands.
Victime de son succès, elle a même été dérobée à la Galerie nationale de Berlin... Heureusement, il existe une autre version à Munich !

Pour en savoir plus :

Ah, la poésie, l’amour, la misère… La vie de bohème en a inspiré plus d'un ! Aujourd’hui, c’est le metteur en scène Claus Guth qui réinterprète ce thème. Il s'empare du célèbre opéra La Bohème de Puccini et le transporte dans un monde futuriste. Dépoussiérage garanti !

Pour découvrir cette mise en scène inédite, rendez-vous à l’Opéra Bastille à Paris, à partir du 28 novembre.

Pour recommander cet Artips :

Racontée en partenariat avec
l'Opéra de Paris
Jeu Concours : L'avant première
Les résultats
Bravo aux gagnants du tirage au sort, Laura Esp. et Fred Cer. !
Chacun gagne un abonnement d'un an aux livrets Artips ou une place d'exposition de son choix.

À partir de demain, les compteurs sont remis à zéro, et le concours reprend.
Bonne chance à vous !
La richesse attire les amis, la pauvreté, elle, les sélectionne.
Tim Ringuette
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