Aujourd'hui : "En tête à tête ?"

Janvier 1793, au cœur de la Révolution française. En place publique, sous les yeux des Parisiens, Louis XVI est guillotiné. Quelques mois plus tard, c'est au tour de son épouse, Marie-Antoinette. Désormais, c'en est fini de la monarchie !

Difficile de montrer son attachement à la royauté en ces temps troublés, au risque de perdre la tête. Pourtant, un monarchiste convaincu va cacher ses convictions… dans deux vases ! Comment ces objets décoratifs peuvent-ils être engagés en politique ?

À première vue, ces vases n'ont rien d'exceptionnel, sinon leur luxueuse décoration. Réalisés en bois d'acajou, ils sont recouverts de bronze doré, de motifs de perles et surmontés d'une pomme de pin.

Leur forme d'urnes funéraires correspond au goût de l'époque. Ils devaient donc décorer un bel hôtel particulier.
Alors, quel est leur secret ?

Ces urnes affirment haut et fort les convictions politiques de leur propriétaire. Pour s'en rendre compte, il suffit de regarder attentivement le pied, c'est-à-dire la partie inférieure des vases, au-dessus de leurs socles.
Là, se détachent en négatif les deux profils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. On reconnaît d'ailleurs le nez busqué du roi ! Une habile manière pour leur royaliste de propriétaire de rendre hommage à la monarchie révolue...

Il n'est d'ailleurs pas le seul, car les motifs de ce type sont plutôt répandus dans les milieux royalistes.
Ainsi, en attendant le retour d'un régime politique plus favorable pour lui, le commanditaire de ces vases peut les présenter comme d'ordinaires décorations !

Pour en savoir plus :

Sur l’œuvre

Sur la condamnation de Louis XVI

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