Aujourd'hui : "Chantage et épluche-légumes"

1971. À Bruxelles se tient une grande exposition sur les maîtres de la peinture hollandaise. Un matin, un gardien traverse la salle où est conservé l’un des chefs-d’œuvre de l’exposition : La Lettre d’Amour de Vermeer.

Au secours, le tableau n’est plus là ! L’œuvre étant d’une grande valeur, tout avait pourtant été fait pour la protéger : sécurité renforcée et cadre bien fixé au mur.
Mais cela n’a pas arrêté le voleur. Il a laissé le cadre et pris la toile en la découpant avec… un épluche-légumes !

Quelques jours plus tard, un jeune homme se présentant comme le voleur contacte un journaliste. Ce dernier prend des photos de la toile et les publie immédiatement. Le lendemain, les clichés sont saisis par la police et montrés au conservateur du musée.

Au début, le spécialiste est sceptique. Il a déjà reçu énormément d’appels de personnes revendiquant le vol.
Pourtant, après un examen attentif des clichés, le doute s’installe : et s’il s’agissait bien du Vermeer disparu ?

Entre-temps, le malfaiteur a déjà contacté d’autres journaux. Il souhaite bien rendre le tableau, mais contre d’une rançon de 200 millions de francs ! Il exige que l’échange soit filmé et diffusé à la télévision.

En effet, il ne veut pas se cacher, ni garder l’argent pour lui… Idéaliste, le voleur souhaite reverser l’argent à des associations aidant les réfugiés du Bengale, déchiré par la guerre civile.

Tout ne va pas se passer comme il l’avait prévu : le malfrat est arrêté et envoyé en prison. Quant au tableau, retrouvé sous son lit, il est soigneusement restauré.
Certains auraient souhaité le conserver tel quel, avec les traces de ce vol peu commun.
Eh oui, cela fait désormais partie de l’histoire du tableau !

Pour en savoir plus :

Sur Vermeer

Sur l'œuvre de Vermeer, à lire sur le nouveau site de Beaux-arts Magazine

Sur le vol (en anglais)

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