"On a beau dire, le vol ne rapporte jamais, mais la restitution non plus." Noël Audet Bonjour, Paris, 11 juin 1939. Le musée du Louvre est victime d’un mystérieux vol. L’Indifférent du peintre Watteau s’est volatilisé au nez et à la barbe de tous, en plein milieu de la journée ! Jean-Antoine Watteau, L'Indifférent, vers 1717, huile sur bois, 25 x 19 cm, Musée du Louvre, Paris Deux mois après le vol, un certain Serge Boggouslavsky (surnommé Bog) se constitue prisonnier et restitue l’œuvre. Il convie même les journalistes à ses aveux pour leur expliquer son geste. Serge Bogousslavsky convoque la presse devant le palais de justice de Paris et rapporte la toile, août 1939, photo : © AGIP / Bridgeman Images En cause ? Certaines restaurations anciennes qui auraient, à ses yeux, outrageusement dégradé le tableau. "On l’a massacré… Oui, réellement massacré !" déclare-t-il à la presse. Serge Bogousslavsky avec son avocat, 1939, photo : © SZ Photo / Scherl / Bridgeman Images Pire : le restaurateur improvisé efface le diabolo que Watteau avait peint entre les mains du personnage. Une petite intervention maison qui altère irrémédiablement l’apparence du tableau. Son "acte philanthropique" fait donc plus de mal que de bien à l'œuvre. Emplacement possible du diabolo dans le tableau de Jean-Antoine Watteau avant l'intervention de Serge Boggouslavsky, illustration Artips Jean-Antoine Watteau, Pierrot, vers 1717-1719, huile sur toile, 185 x 150 cm, Musée du Louvre, Paris " On a beau dire, le vol ne rapporte jamais, mais la restitution non plus. " - Noël Audet - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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