"L'espérance fait plus de dupes que l'habileté." Luc de Vauvenargues Bonjour, Rome, XVIIIe siècle. L’historien de l’art allemand Winckelmann est ravi ! Il vient d'acquérir la peinture antique de ses rêves. Elle représente le dieu Zeus et son jeune amant Ganymède. Angelica Kauffmann, Johann Joachim Winckelmann, 1764, huile sur toile, 97 x 71 cm, Kunsthaus, Zürich, photo : Immanuel Giel Il faut dire qu’avec la redécouverte des villes de Pompéi et d’Herculanum, les peintures antiques sont extrêmement prisées. La demande est telle que des faussaires font circuler des contrefaçons sur le marché. La marchande d’Amours de la villa d'Arianne à Stabies, vers 79, fresque murale, 22 x 28 cm, Musée d’archéologie nationale, Naples, photo : Mentnafunangann Pourtant, lui-même vient juste de tomber dans le panneau... Tout fier de sa nouvelle acquisition, Winckelmann est loin de se douter de la vérité : la peinture ne date pas du tout de l'Antiquité, c’est un faux ! La fausse fresque antique peinte par Anton Raphaël Mengs, Jupiter et Ganymède, 1769, peinture à la détrempe sur plâtre, 178 x 137 cm, Palais Barberini, Rome, photo : James Steakley Mais l'érudit s'émerveille tellement devant la beauté de cette contrefaçon que l’artiste décide finalement de ne pas lui révéler la duperie. Anton Raphaël Mengs, Autoportrait, 1773, huile sur toile, 98 x 73 cm, Galerie des Offices, Florence, photo : James Steakley Joseph-Marie Vien, La Marchande d'Amours, 1763, huile sur toile, 117 x 140 cm, Musée national du Château, Fontainebleau, photo : Web Gallery of Art " L'espérance fait plus de dupes que l'habileté. " - Luc de Vauvenargues - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
Passez nous voir !
|