"Le serpent change de peau, mais garde sa nature." Proverbe Bonjour, Qui est cette femme, avec son regard impressionnant et ses quatre bras ? Sur son front, un point rouge semble indiquer une origine indienne. Pour comprendre d’où elle vient, il faut en réalité faire un petit voyage… en Allemagne. Yves Agossou, Statuette de Mamy Wata, 1970, bois, peinture acrylique, fibres végétales, talc, 40 x 30 cm, Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris © musée du quai Branly-Jacques Chirac, photo : Claude Germain Son numéro plaît beaucoup aux Européens en quête d’exotisme. Mais c’est en Afrique de l’Ouest qu’elle connaît un destin inattendu : là-bas, elle devient une véritable star ! Comment est-ce possible, alors qu’elle n’y a jamais mis un orteil ? Affiche du spectacle de Maladamatjaute, vers 1880, chromolithographie imprimée par l'entreprise Adolph Friedlander, photo : DR Il se trouve que, dans cette région, on vénère depuis longtemps une divinité des eaux. Baptisée Mamy Wata (sans doute une déformation de l’anglais Mummy Water : "la maman des eaux"), elle est associée à la santé, à la richesse, et… peut communier avec les serpents. Anonyme, Statuette de Mamy Wata, vers 1950, bois, pigments, Minneapolis Institute of Art, Minneapolis Sa popularité est telle que, dans les années 1950, des marchands du Ghana commandent à une compagnie indienne la réimpression massive de l’affiche. Yves Agossou, Statue de Mamy Wata, entre 1985 et 1990, bois, matériau synthétique, peinture acrylique, talc, fibres végétales, 160 × 32 × 29 cm, Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris © musée du quai Branly-Jacques Chirac, photo : Claude Germain Pour en savoir plus : " Le serpent change de peau, mais garde sa nature. " - Proverbe - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
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