"Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?" Jean Racine, Andromaque Bonjour, Veille de Noël 1894. Un imprimeur parisien reçoit un coup de fil inattendu : la grande comédienne Sarah Bernhardt souhaite lui commander des affiches pour son prochain spectacle… qui a lieu à peine dix jours plus tard ! La plupart des dessinateurs étant en vacances, c'est un artiste tchèque quasi inconnu, Alfons Mucha, qui se met à la tâche. À gauche : William Downey, Sarah Bernhardt, 1882, photographie Dès la semaine suivante, les rues de la capitale se couvrent d’affiches à l’effigie de la "Divine" Sarah Bernhardt, presque grandeur nature, couronnée de fleurs et tenant un grand rameau à la main. À gauche : Alfons Mucha, Gismonda. Sarah Bernhardt. Théâtre de La Renaissance, 1894, lithographie, 216 × 74 cm, collection privée C'est ainsi que pour la pièce Médée quelques années plus tard, Mucha dessine sur le bras de la star un bracelet-serpent qui s'enroule de la main jusqu'au coude. À gauche : Alfons Mucha, Médée, 1898, lithographie, 206 × 76 cm, National Liberty Museum, Philadelphie Les deux hommes réalisent ensemble un véritable chef-d’œuvre : en or, le corps du serpent est doté de charnières invisibles pour épouser le bras. Le Bracelet serpent créé par Georges Fouquet et Alfons Mucha, vers 1898, collection privée, photos : DR Quelle sophistication pour ce bijou venimeux ! Pas étonnant que Sarah Bernhardt choisisse de le porter à nouveau dans un autre rôle de femme fatale, celui de Cléopâtre… Napoleon Sarony, Sarah Bernhardt en Cléopâtre, 1891, photographie, photo : DR Pour en savoir plus : " Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? " - Jean Racine, Andromaque - En un clic, dites-nous si par rapport à d'habitude : Des conseils, des idées, des critiques ? Copyright © Artly Production SAS, Tous droits réservés.
Passez nous voir !
|